Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) a célébré la journée internationale des musées le 18 mai à l’instar de toute la communauté muséale du monde. Avec le thème “L’avenir des musées : se rétablir et se réinventer”, cette nouvelle édition invite les musées, leurs professionnels et leurs communautés à “développer, imaginer et partager de nouvelles pratiques de création de valeurs, de nouveaux modèles commerciaux pour les institutions culturelles et des solutions innovantes pour les défis sociaux, économiques et environnementaux”.
Ainsi, pour se conformer au thème proposé par Conseil international des musées (Icom), l’institution a procédé au lancement de l’application Iconoi qui permet aux élevés de découvrir l’iconothèque de l’Océan indien à travers une collection élaborée par le musée national des Comores. Au cours de cette journée, les muséologue du Cndrs ont initié les élèves de l’école primaire “Fundi Saïd Mnémoi” (Application) à l’utilisation de cette application via des tablettes.
Cette année, l’institution comorienne vouée à la protection du patrimoine a également proposée une journée porte ouverte au musée nationale. Ce fut l’occasion, pour les visiteurs, de découvrir les trois cent mètre carrés de cet espace pluridisciplinaire qui ouvre, à la fois, l’archéologie, l’anthropologie sociale et culturelle ainsi que la vulcanologie et les sciences de la terre.
“Notre musée manque de tout, mais le plus préjudiciable actuellement c’est le manque de ressources humaines. Le personnel est très insuffisant et sert, juste, gérer les visites. Le manque de ressource financière pénalise également la nécessité d’acquérir de nouvelles collections d’objets”, estime le responsable du musée national, Tabibou Ali Tabibou.
Le musée national des Comores, comme la communauté muséale internationale, traverses des moments pénibles du fait de la crise sanitaire actuelle. Toutefois, il a pu servir de catalyseur à certaines innovations telles que la numérisation et à la création de nouvelles formes d’expérience et de diffusion culturelle.“Cette année, la Journée des musées arrive à un moment particulier.
Notre secteur traverse la crise la plus grave des temps modernes, avec de graves répercussions économiques, sociales et psychologiques. Nous pouvons entrevoir le bout du tunnel, mais les incertitudes sont réelles et de grands défis nous attendent. Dans un scénario marqué par la crise du tourisme de masse, la diminution des ressources et la persistance des restrictions sanitaires, de nombreux musées doivent reconsidérer leurs modèles économiques et redéfinir leur rôle social et éducatif”, a soutenu le président de l’Icom, Alberto Garlandini.
Mahdawi Ben Ali
