Depuis dix ans de création, la compagnie Tché-za continue d’écrire l’histoire de la danse comorienne au niveau régional et à l’international où elle a représenté les Comores notamment dans une des salles les plus prestigieuses de Paris en France, l’Opéra Bastille. De même, avec les créations «Soyons fou», «Masiwa», «Shiromani» ou encore «L’expat» que la compagnie comorienne s’est fait un nom notamment à travers le festival français Cités Danses à Suresnes. Pour marquer sa décennie d’existence, elle va organiser différentes manifestations artistiques et culturelles du 2 au 7 septembre prochain.
Ce sera, entre autres choses, l’occasion de tenir la quinzième édition du prestigieux Battle de danse Ye Mze Ndo, le 6 septembre à l’Alliance française de Moroni (Afm). Les meilleurs danseurs de la place avec, au menu, Krump, Break et All style. Grande nouveauté pour cette édition, le team Ngazidja va se confronter à celui de Ndzuani.
Pour la soirée spectacle du 5 septembre, toujours à l’Afm, la compagnie va proposer «Je suis sourd muet mais je», interprété par le danseur, Adolf, sur la base d’une chorégraphie de Seush qu’on ne présente plus dans le milieu artistique. Les fonds recueillis à cette soirée vont être dédiés aux soins du danseur sourd muet, Adolf.Dans la foulée, un autre solo du chorégraphe de Seush va être interprété, cette fois-ci, par Nael Omar alias Nayboss. Il s’agit de «l’Expat», une création qui retrace «l’histoire d’un homme face au défi de l’expatriation, de ses rencontres, de sa confrontation avec sa culture d’origine».
Classiques à gogo
A cette même soirée du 5 septembre, la Cie Tché-za va également présenter «Nos différences», un duo de Takia Ali Ahmed Abdallah et Naïla’s Soumaïla. Pour soutenir le danseur Adolf, trois chanteurs seront de la partie à savoir Nas Black, Hairia et Tigrus.Entretemps la compagnie Tché-za va présenter des pièces de théâtre comoriennes réputées être des classiques. Il y aura là, La fille du polygame de Nassuf Athoumani, Les Fanfares des fous du dramaturge Seouf Elbadawi, Msafumu de Damir Ben Ali, Radjadji boto de Moussa Saïd, Msahazi de Sultan Chouzour, Je n’ai pas de nom, interprétée par Soumette Ahmed et Renard a volé monsieur le président de Papakaïs.
Et ce n’est tout : des conférences débat sont au programme. Le directeur du Cndrs, Dr Toiwilou Mze Hamadi, l’artiste Abdallah Chihabidine, les photographes Farouk Djamil et Ali Mohamed et l’ancien chroniqueur culturel du quotidien La Gazette des Comores, Zid Yazid, vont animer une conférence autour du répertoire des œuvres artistiques comoriennes, le 4 septembre au Centre de documentation et de recherche scientifique (Cndrs).
Une autre conférence est prévue au Ccac-Mavuna, le 3 septembre, sous le thème, de la danseuse comorienne.
En dix années d’existence, la compagnie Tché-za aura nettement contribué, avec l’art dans toutes ses facettes, au rayonnement de la danse comorienne au niveau régional, continental et international.
Pourvu que ça dure…