La huitième table ronde entrant dans le cadre du premier Salon du livre Comores Océan indien a eu lieu dans l’après-midi d’hier, jeudi 16 mars, au Retaj, à Moroni. Le débat, axé sur «le livre et la langue dans l’enseignement», a été animée par quatre intervenants, à savoir Nadjlou Abdoulfatah, écrivain et enseignant comorien, Adjamael Halidi, écrivain comorien et modérateur du débat, Johary Ravalson, écrivain et éditeur malgache, et Marie Flora Ben David, pédagogue seychelloise.
Adjmael Halidi a essayé de présenter les ‘‘enjeux démocratiques’’ du livre ; l’intervention s’est penchée également sur l’accessibilité du livre, notamment pour les élèves et étudiants. Nadjlou, lui, a abondé dans le même sens en évoquant les difficultés de se procurer aujourd’hui un livre. «Quand on a les moyens, on n’en trouve pas, et quand on trouve le livre, on n’a pas souvent les moyens de se l’acheter», a-t-il souligné.
Marie Flora a focalisé son exposé sur l’importance de la langue maternelle dans l’enseignement. La question selon laquelle la langue maternelle serait un atout ou un inconvénient pour la scolarité des enfants a bien été abordée. «En adoptant l’approche contrastive, l’enseignement par la langue maternelle dans les classes inférieures d’abord, serait un facteur d’enrichissement mutuel, mais également permettrait aux parents d’élèves de participer à l’éducation de leurs enfants.
C’est en quelque sorte une éducation pour tous», a-t-elle dit. Elle évoquera, cependant, le souci de la transition. Et Johary Ravalson de monter combien de fois le malgache l’a aidé à comprendre davantage le français, même s’il se souvient d’avoir fait la maternelle en français. La langue maternelle est, pour le propriétaire de la maison d’édition «Edition Solidaire», une source d’inspiration et de compréhension très indispensable.