Les amoureux de la musique se sont retrouvés, samedi à l’Alliance française de Fomboni à Mwali, dans le cadre de la célébration de la «Fête de la musique», pour vivre dans une ambiance caractérisée par une alternance entre nouvelle et ancienne génération de musiciens.Un groupe de huit musiciens ont, l’après-midi, ouvert le bal avec des playbacks, suivi de huit autres groupes avec des prestations d’Afro-danse.La soirée a été marquée par un spectacle avec des lives de plusieurs orchestres parmi lesquels l’Asmum de Nyumashwa toujours fidèle à leur spécialité du tam-tam dit «de bœuf» dans l’île. La voix de leur chanteur, Damdji, couplées avec les notes du pianiste, Adfaoun Abdillahi, deux figures emblématiques de cette danse, ont enivré le public au sein et en dehors de l’institution.
Miandi musique de Mbatse a fait vibrer la foule avec sa «balle poussière» au rythme de chants traditionnels tanzaniens. Le morceau intitulée «Nawalawe madjaula» – censé «mettre en garde» les religieux qui fréquenteraient des mineurs a été un des plus grands moments de ce rendez-vous. Ensuite, l’orchestre Les anges de Fomboni a offert une prestation de twarabu, suivie de Safina pour un bal des jeunes avec des morceaux de Mgodro, et Djo musique de Djwaezi sur des thèmes sentimentaux et de la vie de tous les jours.Cette année, contrairement à 2024, les associations culturelles telles que les orchestres de shigoma ou de Nuru l’anyini, une association féminine de Monimwamdji à Fomboni, avec leur Goma la malida, n’étaient pas invitées : «Nous avons voulu faire quelque chose d’un peu différent par rapport aux années précédentes», a argumenté, à ce propos, l’animateur principal de cette fête, Nassur-dine Ali Abdou. Selon lui, le public aurait «apprécié car nous avons constaté que cette année il y’a plus de monde par rapport à l’année dernière».
La soirée s’est terminée avec le classique de Boléro. De son vrai nom Ali Madi Boléro, ce chanteur et compositeur qui travaille depuis longtemps en solo est très reconnu grâce à ces spectacles de rue. Il s’inspire du genre musical de folk et s’intéresse aux thèmes liés à la culture comorienne comme le Shitete ou encore à l’éducation et l’environnement tel que la chanson intitulée Ma mère, sur la «qualité actuelle de l’éducation comorienne» et celle intitulée «Les enfants de Mwali», qui revient sur l’importance de la protection de l’environnement marin. Ces derniers morceaux ont conquis profondément les téléspectateurs présents à cette «Fête de la musique».
Cet évènement est une occasion pour les musiciens de se rassembler, s’amuser, «mais aussi pour livrer des messages pour l’épanouissement de l’homme». Cette fête, bien qu’elle a été une réussite du point de vue organisationnel, «elle n’est pas vraiment prise en considération par rapport à Ndzuani et Ngazidja où la mobilisation est bien plus importante», semble s’être laissé convaincre, Soiyifdine de l’orchestre Safina.