Le Festival d’arts contemporains des Comores(Facc) a été officiellement lancé, hier 15 novembre au palais de Hamdramba à Moroni, après une journée de projection de films à l’Hôtel le Retaj et l’accueil des artistes et acteurs culturels nationaux et internationaux au Golden Tulip.Cette nouvelle édition qui rassemble une soixantaine de festivaliers d’horizons divers au tour du «Nous», va s’enraciner dans des activités artistiques, scientifiques et scolaires.Cette cérémonie inaugurale a été marquée par la remise des Prix du concours international d’art plastique qui a réuni, hier au Ccac-Mavuna, des jeunes artistes issus des quatre îles comoriennes, de Maurice, des Seychelles et du Sénégal, entre autres.
Entre hommage et beauté
Le jury composé des Comores, de la Réunion et de l’Arabie Saoudite a, respectivement, octroyé les cinq premiers Prix à l’Ile Maurice, à Mwali, à Ngazidja, à Ndzuani et aux Seychelles en tenant compte des quatre critères que sont le thème, la technique, l’esthétique et l’originalité. Le publique qui a répondu en masse à l’événement a, également, eu droit au vernissage de l’exposition internationale du Facc avec les œuvres de Zaïnou El Abidine alias Picasso, Zaahirha Muthy, Tayri, Seda, Tcharo, Saïd Ali Sola, Ben Ahmed et Bea, entre autres.
Si les organisateurs ont mis un accent particulier sur la promotion des artistes et artisans, surtout les plus jeunes «pour assurer la relève», ils n’ont pas oublié ceux qui «nous ont quittés trop tôt» après avoir rendu de grands services à la Culture comorienne et africaine. C’est ainsi qu’une petite vidéo, il a été rendu hommage à Djibril Tamsir Niane, Adina, Jonny Chadhuli, Sudel Fuma, Ousmane Sow et Fatima Mbaraka.«La présence à cette cinquième édition de délégations représentant de si grandes Nations témoigne de l’intérêt que nous portons, tous, à la Culture dans toutes ses dimensions et en tant que composante essentielle du développement durable. Encore une fois, les Comores accueillent une manifestation culturelle qui témoigne de cette nouvelle résolution de leurs autorités de restituer à la Culture comorienne ses lettre de noblesse et de la doter enfin de la logistique digne de ses ambitions», a déclaré à cette occasion, le ministre des Arts et de la Culture, Djaffar Salim.
La cérémonie a été ouverte sur une prestation de goma la malide avec douze femmes originaire de l’île de Mwali qui ont su transmettre la grâce et la joie de cet art qui vit particulièrement dans l’île de Djumbe Fatima (Autre appelation de l’île de Mwali).Avec la beauté des saluva, du anfu, des masques, une parfaite synchronisation chorégraphique jusqu’aux plus petits mouvements du plus petit doigt et sous les ovations et les youyous du public, ces dames ont su lancer, de la plus belle des manières, une édition que tout le monde espère être un grand succès à l’image des précédentes.