Les porteurs du projet “festival des communes” ont convié la presse, samedi dernier au palais de Mrodjuu pour lui annoncer l’ouverture officielle de cet événement qui vise à “renforcer la cohésion intercommunale et, surtout, contribuer à la promotion des arts et de la Culture aux Comores. Dans ce projet multi-acteur on trouve, entre autres, le gouvernorat de Ngazidja, l’Ong Ulanga, l’association française Africol, l’Association des maires de Ngazidja (Amn), le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis et la plateforme des assotassions comoriennes de cette région française.
“Nous allons faire découvrir et apprécier la culture comorienne dans sa richesse et sa diversité à travers ce festival. C’est un honneur et un privilège que j’assume en tant que femme, de donner naissance à cet événement majeur et je ne ménagerai aucun effort pour l’accompagner à faire ses premiers pas”, a déclaré la gouverneure de Ngazidja, Sitty Farouwata Mhoudine.

Ce festival est le fruit d’un long travail mené surtout par l’association des maires de Ngazidja. Elle a bataillé durant trois ans et c’est avec l’arrivée de cette nouvelle autorité insulaire qui chercherait à “mettre son grain de sel dans le développement économique, touristique et culturel de Ngazidja” qu’elle peut voir le jour. Le festival cherche, également, à porter “un coup de projecteur” à la promotion du genre et la participation des jeunes et des femmes dans la vie locale. “On a toujours tendance à penser que le développement ce sont des grands bâtiments, des routes, des ports. Il faut savoir que c’est aussi la Culture car c’est elle qui fait la grandeur d’un pays”, a soutenu, à cette occasion, le représentant de l’Ong Ulanga, Dr Ouledi Ahmed. Pour sa part, le représentant du conseil départemental de la Seine-saint-Denis, Nicolas Bouroumeau, a soutenu que la Culture ne devrait pas être considérée ni comme “un supplément d’âme”, ni comme “la cerise sur le gâteau” mais qu’elle doit être au “cœur du développement et de l’émancipation des individus et des sociétés”.

Cet événement pluridisciplinaire va mettre l’accent sur l’art de la parole, la danse urbaine et traditionnelle, la musique urbaine et traditionnelle ainsi que la gastronomie comorienne. Il va se dérouler en trois étapes durant presque toute l’année.
La phase communale qui opposera les talents de la même commune dans des soirées de sélection de janvier à avril, la phase régionale qui se tiendra le 27 mai au 31 aout et enfin la grande finale insulaire qui va durée quatre jour au stade de Moroni en octobre prochain.

Mahdawi Ben Ali