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Laïla Abdou Tadjiri, cinéaste : «L’amour de mon pays et ma liberté s’expriment à travers mes oeuvres»

Laïla Abdou Tadjiri, cinéaste : «L’amour de mon pays et ma liberté s’expriment à travers mes oeuvres»

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Elle a remporté le prix du meilleur film documentaire au Festival international de court-métrage de Pointe-Noire au Congo, le premier prix du Comores international film festival, du concours Ecoclip, ainsi que le troisième prix du Pocket Film. Elle mène une carrière de mannequin et a déjà représenté son pays au Nigeria au concours Miss University Africa. Pour elle et pour son pays !

 

La cinéaste Laïla Abdou Tadjiri a fait ses premiers pas dans le Septième art en 2014. Passionnée de cinéma dès son enfance, la jeune réalisatrice a dû passer par d’autres voies du fait du manque d’école de cinéma dans son pays. Sans aucune formation, elle réalisera son premier film, L’illusion, en autodidacte avec… son smartphone. Ce dernier s’est vu décerner le troisième prix du Pocket Film en 2014.“Après ce premier trophée, nous avons eu un mois de formation avec Moudou et Saïd Ali. C’est là que je me suis dit que dans la vie tout est possible et qu’avec des efforts on peut arriver. J’ai donc décidé de prendre à bras le cops le Septième art et de me lancer à fond dans le monde la réalisation”, raconte-telle.


En 2015, elle s’est merveilleusement illustrée lors du Comores international Film festival (Ciff) en décrochant le premier prix avec son deuxième film, L’encre de la mer. Depuis elle a enchainé les réalisations notamment avec Je lutte donc je suis. Ce court-métrage qui a remporté le premier prix du concours Ecoclip a été lancé par le projet Island de la commission de l’Océan indien avec comme thème la sensibilisation sur la protection de l’environnement par le recyclage.

“Vivement une école de cinéma!”

Son dernier film a, également, remporté le prix du meilleur film documentaire au Festival international de court-métrage de Pointe-Noire au Congo. L’oeuvre intitulée Un jeune=un emploi sortie en mars 2018 renvoie au slogan d’une campagne électorale d’Azali Assoumani. Son rêve le plus cher est de voir ouvrir une école de cinéma dans son pays. Selon elle, beaucoup de personnes s’intéresseraient actuellement à cet art, mais c’est le manque de formation qui empêcherait son essor. “A travers le cinéma j’arrive à mettre en lumière mon pays et là c’est aussi où réside ma liberté d’expression”, martèle-t-elle.


Laïla Abdou Tadjiri mène en parallèle une carrière de mannequin qu’elle a débuté en 2014 en défilant pour le styliste Zakaria Mohamed de la marque Zeden. Puis elle a représenté les Comores à l’édition 2017 du concours continental, Miss University Africa au Nigeria. La lauréate du Ciff 2015 a également défilé pour Shiromani Design de Mireille avant de s’engager pour l’association Uzuri Modeling initiée par l’ancien directeur de l’Alliance française de Moroni, Pierre Barbier.
“Pour moi le mannequinat a été comme un jeu. Je m’amusais sur scène et avec le temps je suis tombée amoureuse des tenues traditionnelles et de leurs tissus. Depuis je me suis jurée de représenter les couleurs de la Nation”, aime à lancer la mannequine. De toute évidence, ce ne sont pas l’ambition qui manque à Laïla!

Mahdawi Ben Ali

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