La slameuse et poétesse Bacar Nawiya vient de jeter l’ancre dans la littérature comorienne avec son premier ouvrage «Le temps d’un slam, je suis une guerrière» paru aux éditions Coelacanthe. Un recueil qui interroge la mémoire et qui vous prend aux tripes pour ses textes tirés d’expériences personnelles et de témoignages et, également, qui s’inscrivent fortement dans une perpétuelle guerre contre les maux qui touchent la société comorienne, en particulier.
L’œuvre propose des textes qui poussent plus profondément que d’habitude la réflexion sur certains sujets, exposent certains problèmes autrement et va, souvent, à contrecourants de certains «préjugés». “Le temps d’un slam”, “je suis une guerrière», parce que souvent je me sens faible et vulnérable, et je me sers du slam pour me relever, passer des messages et m’exprimer et, dans ces moments-là, je me sens forte», résume la poétesse.
Dans ce recueil composé de deux parties, «Le temps d’un slam» et «je suis une guerrière», la native de Mistudje ya Hambuu à Ngazidja passe de l’amour à la dépression, exprime des joies, des désirs et atterrit, notamment, dans la lutte contre la violence faite aux orphelins avec des textes plus ou moins courts que l’auteure déclamait plus sur scène.
«Le temps d’un slam, c’est comme un journal intime, un tableau peint avec toutes sortes d’émotions, une œuvre à la fois sensible et forte. Il met le lecteur face à lui-même, face à ses contradictions existentielles, face à ses préjugés, face à ses sentiments tiraillés entre sa perpétuelle aspiration au bonheur et son inexplicable résignation à la douleur», peut-on lire sur la couverture.Un voyage qui mérite, sans nul doute, le détour.