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Lee-Nossent : La musique tanzanienne est en train de «freiner l’imagination et l’innovation» chez les jeunes chanteurs comoriens

Lee-Nossent : La musique tanzanienne est en train de «freiner l’imagination et l’innovation» chez les jeunes chanteurs comoriens

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La musique comorienne serait “inondée” part la chanson tanzanienne. La nouvelle génération de chanteurs comoriens “se cantonnent à des plagiats, des reprises, des arrangement, des remix, d’adaptation et à de Covers de chanteurs tanzaniens comme Diamond Platnumz et Mbosso, autres”, aux dépens de la création, estime l’auteur, compositeur et interprète.

 

Le succès planétaire des chanteurs tanzaniens déferle sur les Iles de la lune et la nouvelle génération de chanteurs comoriens se cantonnent malheureusement un peu trop souvent au plagiat et au Cover de leurs voisins de Dar Es Salaam notamment le chanteur et Pdg du Label, Wasafi classic Baby, Diamond Platnumz. C’est ainsi que des morceaux comme Maadjab, Nipepee ou encore Tamu du tanzanien, Mbosso, sont très largement repris par plusieurs chanteurs comoriens.


Cette “influence” de la musique tanzanienne “freine beaucoup l’imagination et l’innovation” chez certains jeunes de la nouvelle génération qui, “tentés par la facilité, ne mise plus sur la création”, regrette l’auteur, compositeur et interprète comorien, Lee-Nossent. Par ailleurs, la scène musicale, la radio et la télévision aux Comores sont inondées par les plagiats, les reprises, les arrangements, les remix, l’adaptation et les covers à partir de la musique de ce pays de la côte est-africaine.Selon l’ancienne star de Radio Comores et correspondante à Radio France internationale, Zenab Eliasse, ce “désastreux” épiphénomène impacterait négativement sur le développement de la musique comorien.


On constater, cependant, que les reprises qui ont rencontré le plus de succès sur le web sont celles de chanteurs comoriens.C’est le cas, notamment, de Mwema de Ardy par Nadia Elikia, de Yowa Mwana de Zaïnaba Ahmed alias la voix d’or, par Moumtaz. Depuis longtemps, la musique comorienne a toujours fait face à l’”inondation” de genres musicaux étrangers sans jamais perdre son identité. Dans les années 1980, les Comores avent assisté à la naissance d’un nouveau courant musical inspiré de la musique folk occidentale avec comme précurseur et leader, Abou Chihabi. Ce dernier avait su adapter ce folk à la musique comorienne.

 

La génération d’après, essentiellement représentée par Salim Ali Amir et Maalesh, ou encore celle du rappeur Cheikh Mc, tout intégrant certaines touches étrangères, ont toujours su enraciner leur inspiration dans le chant et la danse traditionnels comoriens tels que le sambe, le shigoma, le biyaya, le mgodro, le wadaha, entre autres.
“Aujourd’hui, on ne reconnait un artiste comoriens que par la langue et il faut parcourir plusieurs stations de radios pour entendre un jeune artiste qui sache s’inspirer des genres musicaux du pays”, regrette l’ancien musicien d’Abou Chihabi, Ali Nasor Kabouli qui appelle la jeune génération à “accorder plus de place à notre identité musicale qui est très originale” et “à mettre fin au plagiat”.

Mahdawi Ben Ali

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