Après Mirontsi ya Ndzuani où Soeuf développe un projet de création avec des jeunes du club Soirhane, l’auteur, comédien et metteur en scène de la compagnie O Mcezo, entame une résidence à Uzerche, en France. Soeuf Elbadawi prévoie de travailler avec un public de jeunes collégiens, mais également d’y convier des compagnons de route “à converser avec ce territoire en Corrèze, où il s’apprête à tisser des fragments d’utopie avec les habitants, tout en réinterrogeant son théâtre”, à l’en croire. Cette résidence entre dans le cadre des travaux qu’a lancé l’auteur de “Un dhikr pour nos morts” concernant la culture vivante et habitée.
Aux Journées européennes du patrimoine les 18 et 19 septembre derniers, Soeuf Elbadawi était sous la crypte de l’église Saint-Pierre à Uzerche, aux côtés de Philippe Richard, un comédien de sa compagnie, avec qui il a lu des textes écrits par des scolaires, à la suite d’un atelier d’écriture, sur la fameuse cité de Gaucelm.
Interrogé sur la suite du programme, il a révélé que le 13 octobre il reçoit à Uzerche le philosophe et anthropologue franco-centrafricain, Dénètem Touam Bona, pour parler de son dernier livre “La sagesse des lianes”, paru chez Post-éditions. En avril prochain, le comédien comorien y re-questionnera “Obsession(s)”, son dernier spectacle. Ce dernier, rebaptisé Obsession(s) Remix et coproduit par le théâtre Antoine Vitez d’Ivry, devrait être à l’affiche du festival printanier du Théâtre de l’Echangeur à Bagnolet, en région parisienne.
En juin 2022, l’artiste mettra un banquet citoyen en scène aux côtés de la population d’Uzerche. L’auteur de Moroni blues a annoncé son projet de publier, par ailleurs, le texte du premier spectacle de sa compagnie “La fanfare des fous” aux éditions Komedit en octobre 2022, soit plus de dix ans après l’avoir créé. Invité en novembre au festival Corpus Africana à Toulouse pour des performances, il prépare, parallèlement, le nouvel album de Mwezi WaQ., son groupe, prévu pour l’année prochaine.
Nassila Ben Ali avec Ruwe de Muzdalifa House