L’Union de la jeunesse estudiantine de Bangwa ya Hambu (Ujeb) a convié la presse, samedi 23 juillet, dans cette agglomération du centre de Ngazidja, pour présenter «Champ de ruines», un recueil de poésie d’Assoumani Mhadjou alias David paru aux éditions Sydney Laurent le 18 novembre 2019.
A cette occasion «fundi» Soiyiri a présenté la biographie de l’auteur qui «a fait ses études à Madagascar et en France», devait-on apprendre. Par la suite, l’écrivain a révélé que son objectif avec cette œuvre serait de «questionner la vie» qu’il qualifie d’»immense philosophie» et de «mouvement circulaire qui a un but mais qui n’a pas de fin» tout en soulignant que cet idéal n’a que pour seul but de «servir les hommes».
Venu soutenir son collègue poète, l’auteur de «Nouveaux poèmes jusqu’en terre palestinienne», Sabaouma Abderemane Nassar a soutenu, pour sa part, que «la publication de livres fait partie du chemin à suivre vers le développement culturel» et, pour cela, souhaite que les écoles incitent les élèves à lire les auteurs comoriens et que les ouvrages comoriens soient obligatoirement inscrits dans le programme scolaire : «Dire qu’on a publié des livres dans tel ou tel village ne suffit pas, il faut pousser les élève à lire et à exposer car lire des auteurs étrangers ne suffit pas», a-t-il martelé avant de lire des passages de «Anthologie de la poésie orale des Comores», le recueil de poèmes de l’anthropologue, Damir Ben Ali et du linguiste, Moinaecha Cheikh Yahaya.
«Déviation»
A son tour, le maire de la commune a tenu à rendre hommage aux enseignants de la région car il s’agit d’une reconnaissance du «travail acharné de leurs prédécesseurs». Dans la foulée, les membres de l’Ujeb projettent de rassembler un maximum d’élèves pour étudier et exposer cet ouvrage et d’autres dans le cadre de l’étude des œuvres intégrales.Interrogé sur son recueil, Assoumani Mhadjou nous a fait part de ses impressions sur cette première présentation : «L’émotion était forte lors de la présentation comme lors de la parution», s’est-il réjoui.
L’idée générale de son ouvrage consisterait à «présenter l’homme qui vie dans ce monde de manière inconscient» et qui dévie de sa mission principale «qui est d’aimer l’autre». A propos de son titre, il explique que «Champ de ruine» symbolise le monde en décadence et l’indifférence des uns envers les autres au profit de futilités. Ce sont les causes exactes de cette déchéance et c’est ce qui m’a poussé à écrire ce recueil» explique-t-il.L’œuvre aborde, également, divers thèmes comme le «voyage» et «l’absurdité du monde», mais le «comment combattre le mal reste le centre de réflexion de mon ouvrage», a-t-il tenu à insister.
Saleh Mohamed Soilihi (stagiaire)