Le club Soirhane de Mirontsi ya Ndzuani a accueilli, dimanche 14 juillet dernier, la présentation du livre «Les maux / les mots n’appartiennent à personne», coécrit par Anssoufouddine Mohamed et la psychanalyste française, Patricia Janody. L’événement a attiré une cinquantaine de personnes dont une majorité de médecins et d’hommes de lettres.
«Les maux / les mots n’appartiennent à personne» c’est l’histoire d’un fou décédé de Mirontsi, Abou Keldi, qui sert d’intermédiaire entre les deux auteurs français et comorien. A la page 13, Ansouffouddine Mohamed a confié : «Abdou Keldi, qui avait des problèmes mentaux, m’avait confié un texte qu’il souhaitait voir publié.
Après son décès, j’ai eu la chance d’échanger avec la directrice de la revue «Les nouveaux cahiers de la folie», Patricia Janody. Je lui ai proposé de publier le texte de mon ami dans sa revue, et elle a accepté avec enthousiasme. En 2017, le texte a été publié, contribuant à établir un lien précieux entre moi et Patricia».
Selon l’auteur comorien, pendant une année, le livre de cent vingt-cinq pages a été travaillé via des plateformes de messageries. «Malgré les défis de la collaboration à distance, le processus créatif a été fructueux grâce à une communication efficace par e-mail. Le travail a pris une année, bien que la plupart des textes fussent prêtes bien avant. Une connexion mutuelle s’est établie, basée sur une appréciation réciproque de nos travaux», a-t-il expliqué.
Les participants ont eu l’opportunité de discuter avec les auteurs et d’explorer les thèmes abordés dans leur ouvrage. On y trouve, notamment, des textes qui parlent des points de croisement entre les deux auteurs et des témoignages de personnes mortes dans le bras de mer entre Ndzuani et Maore. Pour sa part, la psychanalyste française a participé à la rencontre via une visioconférence, avec une dizaine d’autres participants.
L’artiste Bacar Dossar s’est dit satisfait de la présentation du livre : «le club Soirhane commence à imposer sa présence en organisant de tels événements. C’est la preuve que notre littérature s’apprête à conquérir les librairies du monde entier.
Les Comoriens auront également l’opportunité d’exposer et d’organiser des rencontres littéraires dans des villes du monde entier, favorisant ainsi le partage de nos savoirs et la richesse de notre culture», estime l’auteur-compositeur.