Après une tournée dans les écoles à Ngazidja avec son livre Amani, l’auteur, Mahamoud Bachirou, en entame une autre. Cette fois-ci ça se passe dans le Nyumakele à Ndzuani avec le projet Djendo na mashairi, Voyage poétique.
Depuis le 3 mai dernier, il sillonne des établissements scolaires du public comme du privé, le Clac de Mremani et les bibliothèques de la région, dans des ateliers pour promouvoir l’écriture, la lecture et la déclamation de textes poétiques. Ce voyage poétique rendu possible grâce au soutien du Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France en Union des Comores (Scac), va s’étendre jusqu’au 11 mai prochain.
Un projet «Très intéressant»
«Dans ces ateliers, j’incite les élèves, généralement des lycéens et des collégiens, des garçons comme des filles, à s’intéresser beaucoup plus à la lecture et à utiliser quotidiennement la poésie et l’écriture pour s’exprimer et relater leurs histoires et exprimer leurs rêves. Certains parmi eux lisent des bouquins, pendant que d’autres ne se sont jamais prêté à cette gymnastique. Entretemps, quelques-uns s’exercent déjà un peu à l’écriture pendant que d’autres aimeraient débuter, tous et toutes affichent une soif de s’exprimer et de raconter leurs vécus. Ils sont très motivés et sont contents de voir une telle activité être accueillie dans leurs établissements», affirme le slameur du collectif Art 2 la plume, Mahamoud Bachirou.
Le natif de Ntsinimwashongo va boucler son séjour de Ndzuani avec une rencontre littéraire et artistique à l’Alliance française de Mtsamdu. Selon lui, l’institution française aurait trouvé son projet «très intéressant» pour les apprenants et les jeunes qui fréquentent sa bibliothèque.
«Pendant cette rencontre, chacun va essayer de faire découvrir aux autres, l’auteur et l’œuvre qu’il lit avant de déclamer un texte qu’il aurait écrit lui-même», explique Mahamoud Bachirou.Pour l’animateur référant du Clac de Mremani, le projet «Djendo na mashairi, Voyage poétique» constitue une bonne opportunité pour les élèves. Abdou El Madjid Ben Nassoro constate que les ateliers se passent «de la plus belle des manières» et que malgré le fait qu’on soit en fin d’année scolaire, les élèves ont répondu massivement à l’appel. L’animateur référant souhaite que cette initiative dure dans le temps notamment avec d’autres auteurs encore : «Le message de Bachirou passe à merveille surtout du fait qu’il soit comorien. Cela aide les élèves à intégrer plus facilement que le monde de l’écriture peut être percé par tout le monde», apprécie-t-il. «Toutefois, devait-il conclure, les élèves souhaiteraient que le projet se fasse sur une période plus longue».