logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

L’activité culturelle et la crise sanitaire après le Resiliart I Les artistes «attendent les engagements» du ministre

L’activité culturelle et la crise sanitaire après le Resiliart I Les artistes «attendent les engagements» du ministre

Culture | -

image article une
Lors du Resiliart organisé en juin dernier par l’Unesco en collaboration avec le Centre de création et d’animation culturelle, le ministre de la Culture, Nordine Ben Ahmad, avait promis de soutenir l’activité culturelle et artistique. Jusqu’ici, les acteurs dans ce domaine n’ont rien vu venir. Ils commencent à s’impatienter.

 

A l’occasion du Resiliart initié par l’Unesco sur le thème du soutien aux artistes comoriens pendant cette période de coronavirus, le ministre de la Culture s’était engagé à venir en aide aux acteurs comoriens des arts et de la Culture.
Toutefois, depuis le 17 juin de l’an dernier où s’est tenue cette rencontre entre artistes, représentants du ministère de la culture et la représentante de l’Unesco à travers son bureau régional pour l’Afrique de l’Est, Karalyn Monteil, les artistes attendent encore que le ministre honore cet engagement. Contacté pour donner des précisions à ce sujet, l’autorité publique n’a pas souhaité répondre.
“J’ai rédigé un rapport et un dossier que j’ai remis au ministre ainsi qu’à la directrice générale des Arts et la Culture, Wahida Hassani, pour le suivi du Resiliart. Jusqu’alors, rien ne bouge. Ça a toujours était ça avec le ministère de la Culture mais dans ce dossier, j’ai été un peu optimiste “, déclarait, hier, le président du Centre de création et d’animation Culturelle (Ccac-Mavuna), Soumette Ahmed.


Désormais, les rares artistes locaux qui pouvaient prétendre à des prestations à l’étranger se voient contraints d’annuler des rendez-vous ou de les reporter. Il en est ainsi de la compagnie Tche-za qui devait se produire à l’Opéra de Paris ou encore de Soumette Ahmed qui devait repartir en tournée, entre autres.
Pour le plasticien, Zainou El Abidine Ali, cette histoire de “mise à l’écart” des artistes par l’Etat date de bien avant la crise sanitaire actuelle. Cela fait plus d’une année que la covid-19 a mis à genou les artistes comoriens, plus particulièrement ceux qui comptaient sur les prestations hors des frontières comoriennes pour pouvoir tenir le coup. “Moi, comme tous mes confrères, nous vivons une situation sans précèdent. Financièrement, nous sommes plutôt mal en point. Il est temps que l’Etat comprenne que nous existons et sache, surtout, qu’il n’existe pas de pays sans Culture”, soutient-il.

Se prendre en charge et aller de l’avant

Avant la pandémie liée à la civid-19, les artistes n’ont jamais réellement pu se créer des alternatives pouvant leurs permettre de se prendre en charge et sont, pour beaucoup d’entre eux, suspendus à un hypothétique soutien de l’autorité publique. Le chanteur, Eliasse Ben Djoma, l’avait souligné à l’occasion, justement, dudit du Résiliart. Il avait alors soutenu qu’il était plus que temps que l’artiste comorien se “prenne en charge et fasse avancer les choses”. Un appel qui avait été, également, soutenu par le chanteur, Lee-Nossent, sans pour autant omettre l’absence du soutien de l’Etat “qui manque encore et toujours à l’appel”.
Pour sa part, la comédienne Sitti Thourayat Daoud, appelle tout simplement le ministre de la Culture à “honorer sa parole. Chose promise, chose due. Nous allons continuer à l’attendre et à vivre de sa promesse”, devait-elle conclure.

Commentaires