L’association Ilatso, créée en septembre dernier, «dans le but de fédérer les artistes, les artisans et les personnes morales ou physiques qui y sont affiliées, et de défendre leurs intérêts», va lancer l’application Walimizi en avril prochain.Ce projet d’un annuaire va ressembler les artistes professionnels et en herbes, les artisans, les lieux culturels et tous les techniciens attachés aux arts et à la Culture comorienne. Fini les parcours du combattant pour connaitre et avoir des informations sur l’univers artistique.Avec Walimizi, il suffira d’un clic pour entrer en contact avec un artiste, son manager, un ingénieur de son ou lumière, un lieu culturel et sa capacité d’accueil et bien plus encore.
«Des artistes, des artisans, des poètes et différentes professions liées à leurs métiers respectifs mis en réseau, de manière à faciliter le contact avec ceux qui font œuvre de création ou qui accompagnent les pratiques d’art, y compris au niveau des espaces culturels et des techniciens», résument les concepteurs. «Il y a un long travail derrière la mise en place de cette application, sans compter le coup de génie du développeur, Nassim Souef, qui planche sur sa création. Avant que l’artiste, Soeuf El Badawi, ne cède le projet à l’association Ilatso, nous avons beaucoup travaillé sur la collection des informations auprès des artistes, médias et lieux culturels. J’ai déjà rencontré Saïd Hassane Ezidine, dit Teda, en tant que manger de Papaloté, les chanteurs Lee-Nossent, Salim Ali Amir, Chebli Msaidié, Dadiposlim, Zoubs, Costy, Malha, Dj Anis et bien d’autres», a précisé celui qui est décrit comme étant le moteur de l’association Ilatso, Ansoir Ahmed Abdou.
Amené par son président, le styliste Abdou Chakour, l’association va continuer sur sa lancée de collecte des informations et de développement du concept qui devrait déboucher sur la version bêta de l’application. Ce projet d’annuaire sera, sans doute, d’une grande utilité dans un milieu qui peine, souvent, à communiquer, ne serait qu’au travers de son propre réseau constitué. «Savoir qu’il suffit désormais d’une simple appli pour entrer en contact avec tel ou tel professionnel sera un grand pas pour des acteurs qui donnent parfois l’impression de ne pas pouvoir entretenir les relations», peut-on lire dans un communiqué de l’association.
Pour la mise en place de cette application – qui sera ouverte à tous les créateurs – Ilatso a déjà sollicité le soutien de la Meck Moroni. Elle considère ce projet comme une manière de négocier son entrée dans un paysage culturel, où chaque praticien, artiste, artisan, poète, donne l’impression de travailler dans son coin, de manière isolée et sans accompagnement digne du nom.«Walimizi viendrait de ulimizi, un mot ancien, qui ramène à la Culture au sens le plus large (ulima) et à l’ancrage (mizi). C’est le même mot qui définit le rapport à la terre du paysan et de l’éleveur et qui, par extension, à l’éducation. On dit mlimizi mwema, pour parler d’un bon praticien, en la matière. L’association Ilatso considère les artistes, les artisans et les poètes comme de bons walimizi…», a expliqué Ansoir Ahmed Abdou.