Le slameur, Rahim El had Ahamada alias le “Parolier du Karthala” et la compagnie de danse, Tché-za ont pris part à la onzième édition du Marché des Arts du spectacle d’Abidja (Masa) qui s’est tenu du 7 au 14 mars denier dans la capitale ivoirienne. Le slameur originaire de Mbeni au nord de Ngazidja, a présenté son concept, Bangwe slam composé d’un éventail de textes aux thèmes variés allant du panafricanisme aux valeurs africaines en passant par son amour pour le Sénégal où il s’est installé il y’a quatre ans déjà. Le Parolier du Karthala était accompagné par trois musiciens ivoiriens de l’Ecole des poètes dont un pianiste, un bassiste et une choriste qui a su s’adapter aux chants comoriens. “Je peux me sentir fier d’avoir pris part au plus grand marché des Arts qui a réuni un arc-en-ciel d’artistes renommés et en herbe venus de toute l’Afrique. J’ai faits beaucoup de rencontres professionnelles qui promettent”, a résumé le slameur.
La compagnie de danse urbaine et contemporaine, Tche-za, a présenté son spectacle Kreuz du chorégraphe Salim Mzé Hamadi Moissi alias Seush. Cette création inédite interprété par le danseur Chien de Guerre et le chorégraphe lui-même, retrace le vécu d’un danseur et ses racines à travers le krump.Selon Salim Mzé Hamadi, sa danse repose sur la “détermination et la rage” de chercher le bonheur. “Cette onzième édition du Masa a été magnifique avec beaucoup d’ambiance. Ça nous a apporté une bouffée d’oxygène et nous a donné l’occasion de faire honneur à notre pays”, a ajouté le chorégraphe.
Ces derniers temps, les Comores ont été beaucoup représentées au Marché des Arts du spectacle d’Abidjan. Rien qu’à la dixième édition, six artistes ont pu y prendre part, notamment le slameur DaGenius, Yax Leader, Fahad Bastos et le chanteur Baco. Selon le vice président de la Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, “Le Masa a été relancé pour le dialogue des cultures, la préservation et la consolidation de la paix. C’est une vitrine pour la création contemporaine et son ambition, c’est de continuer à nourrir les valeurs humaines universelles”.
Mahdawi ben Ali