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Miss Comores, Anlia Mohamed Mzé Ali I «Je défends surtout les causes qui relèvent de la santé»

Miss Comores, Anlia Mohamed Mzé Ali I «Je défends surtout les causes qui relèvent de la santé»

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Agée de 23 ans et étudiante en Master 2 en ingénierie de la santé à Lille en France, elle révèle ses passions et les causes qu’elle compte défendre en tant que Miss notamment le bien être des enfants du centre social Anfiat Ibrahim. Pour elle, cette consécration est, également, «une opportunité de représenter le pays à l’international». Entretien.

 

Comment avez vous découvert l’Univers Miss?

Par moi-même, en faisant des recherches sur les réseaux sociaux. J’ai également cliqué sur le site Miss Comores et j’ai découvert ce qu’il propose. Je me suis dit et pourquoi pas moi?

Quelle est votre conception du rôle de Miss Comores?

C’est une égérie de la beauté comorienne. Une représentation de la femme comorienne à travers le monde.

Que faites-vous quand vous ne défilez pas?

Je suis dans mes études, je révise. Je sors avec mes amis et passe du temps avec ma famille. J’essaie de prendre du temps pour moi.

Ça représente quoi, selon vous, d’être Miss Comores?

C’est une fierté pour moi et ma famille. C’est, également une opportunité de représenter mon pays à l’international. Partager notre Culture, nos valeurs et nos principes mais aussi nos beaux paysages et nos traditions vestimentaires.

Vous avez des passions particulières?

La mode, le sport et les voyages.

Dans cette aventure quel a été votre plus gros challenge?

Surtout de convaincre ma mère. Elle voyait l’élection de Miss Comores comme quelque chose de très superficielle. Comme je suis étudiante, ça ne lui plaisait pas et c’était compliqué pour elle d’accepter que je m’inscrive. J’ai dû me battre pour la convaincre et, heureusement, j’avais le soutien de mon père et de ma famille d’une manière générale. Elle n’était pas du tout d’accord mais à la fin, elle m’a beaucoup soutenu notamment quand il a fallu choisir mes tenues. Par la suite, elle était vraiment là quand elle a compris combien le concours était important pour moi. Et surtout quand elle a vu que cela n’a pas empiété sur mes études et sur ma vie.

Que devient votre cri d’alarme sur la possible fermeture du centre social Anfiat Ibrahim?

Par rapport au centre social Anfiat Ibrahim, on a lancé une cagnotte qui permette de récolter des fonds pour garder le centre ouvert. Ce qui est compliqué, c’est que ce n’est pas une action inscrite dans la durée car on ne peut pas tous les jours demander des participations. J’aimerais pouvoir compter sur des aides internationales et des Ong qui permettent au centre de disposer régulièrement de moyens suffisants.

Quels sont vos projets et les causes que vous défendez aux Comores?

Je m’intéresse surtout à tout ce qui relève du domaine de la santé vu que c’est un secteur qui me concerne beaucoup et dans lequel je travaille.
La cause que j’ai décidé de défendre, en tant que Miss Comores, c’est la préservation du centre social Anfiat. Un lieu qui accueille des enfants en situation d’handicap et qui leur permette de jouer, d’être heureux, de partager et de sentir qu’ils comptent.Aujourd’hui, il n’en n’a pas les moyens et nous allons travailler pour lui apporter ce qui manque, faute de quoi il pourrait mettre la clé sous la porte. Il y’a des familles qui comptent sur ce centre dans lequel des enfants, apprennent et progressent.
J’ai également été intégré dans un projet de lutte contre le cancer pendant mon voyage aux Comores et j’ai rencontré des personnes engagées avec conviction dans cette belle cause. Pour ce mois dit «Octobre rose», on va mettre en place une collection de vêtements et toutes les rentrées seront reversées à l’association. Je soutiens vraiment la cause de la lutte contre le cancer du sein et j’espère qu’un maximum de comoriennes vont se faire dépister.

Vous avez des tenues comoriennes préférées?

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ma tenue préférée est le boubou.C’est la tenue dans laquelle on est le plus à l’aise. Elle convient à tout le monde et à toutes les morphologies. Le shiromani reste une belle tenue mais qui n’est pas toujours facile à porter.

Auriez-vous un petit mot pour terminer?

Je suis contente de faire cette interview avec Al-watwan d’autant plus que mon père est un de ses fondateurs et un de ses premiers reporters. C’est un plaisir d’être interviewé et de le représenter de cette manière.Par ailleurs, je suis très contente d’être aux Comores. J’y suis restée un mois et cela m’a permis de redécouvrir le pays.
On m’a offert énormément d’opportunités depuis que je suis ici. Les gens pensent que l’élection n’est pas acceptée ici mais je n’ai pas du tout ressenti cela, j’ai été plutôt bien intégrée. Je suis désolée de ne pas pouvoir mettre en valeur les autres îles. Je suis consciente que je suis plus présente à Ngazidja vu que c’est là où vit ma famille. J’aimerais bien mettre en valeur les autres îles mais pour l’instant, cela reste une question d’opportunité, de timing et de logistique. Mais je ferais tout mon possible pour y parvenir.

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