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Mission archéologique aux Comores I Restitution des résultats par le Cndrs et des chercheurs internationaux

Mission archéologique aux Comores I Restitution des résultats par le Cndrs et des chercheurs internationaux

Culture | -   Mairat Ibrahim Msaidie

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Des chercheurs ont mené une mission archéologique dans trois régions du pays pendant trois semaines, dans le but de de comprendre et préserver sa richesse.

 

Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) a organisé, vendredi 15 aout, une rencontre de restitution des travaux menés par une mission archéologique réalisée aux Comores en collaboration avec des universités internationales, dont l’université Australian de Queensland. Durant trois semaines, des experts et chercheurs internationaux ont travaillé aux côtés d’équipes comoriennes pour explorer différents sites archéologiques du pays.
L’objectif est de mieux comprendre et préserver le patrimoine historique des Comores.

«Le Cndrs a pour mission de protéger et de valoriser l’histoire de notre pays. Avec les contraintes que nous connaissons et la richesse de notre passé, il est essentiel de travailler avec des institutions scientifiques de renommée internationale», a déclaré le directeur général du Cndrs, Toiwilou Mze Hamadi. Selon le chef de mission, Tabibou Ali Tabibou, les recherches se sont déroulées en plusieurs étapes. La première semaine a été consacrée à l’analyse des poteries afin de mieux documenter les stocks existants. Les semaines suivantes ont été dédiées aux travaux de terrain. Le site de Dzindani, au nord de Ngazidja et communément appelé «Trou du Prophète», a révélé des vestiges confirmant des hypothèses sur le peuplement ancien.

Des travaux de terrain

À Dembeni, les résultats préliminaires mettent en évidence une grande richesse archéologique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Enfin, le site de Nyamawi, partiellement situé en mer, constitue un défi considérable pour les chercheurs, tout en présentant un potentiel historique majeur. Des vestiges datant des 8è et 9è siècles ont été mis au jour, qui témoignent des premiers peuplements des Comores. Toutefois, les chercheurs soulignent qu’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Les analyses approfondies seront effectuées en laboratoire.


La mission s’est également intéressée à l’île de Mwali, où des observations ont été menées sur les modes de construction et la préservation des forêts. Les chercheurs espèrent étendre leurs investigations l’année prochaine à Mwali. «Ces travaux ne sont qu’un début. Les résultats obtenus montrent l’importance de poursuivre les recherches pour mieux connaître notre histoire et renforcer la responsabilité collective de la préserver», a souligné le chef de mission.

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