Mlinde Nousria s’est passionné pour la peinture dès son plus jeune âge. Cette passion qui, devait se muer quelques années en vocation, est devenue aujourd’hui son métier. Sur la plupart de ses toiles, la femme est mise en lumière. Nue, joviale, couverte, triste, la femme est ainsi représentée dans tous ses états sur une dizaine toiles. “Je vais toujours, à travers mes tableau, me battre pour donner à la femme la place quelle mérite dans ce monde sexiste”, s’élève-t-elle.
Mais Nasria a plus d’un tour dans son sac. A part la peinture, elle fait de la sculpture sur bois, fabrique des objets utilitaires ou de décorations tels que des cendriers, des plateaux à bijoux, des vases à bases de matériaux divers. Soucieuse de se “joindre à l’œuvre collective” de protection de l’environnement, elle recourt pour se faire abondamment au recyclage. C’est ainsi que de pneus qui ont déjà servi ailleurs se transforment en tables et tabourets à base. Après avoir travaillé comme secrétaire aux cabinets des Me Fahmi Saïd Ibrahm puis de Aïcham Itbar, elle a résolu de “tout plaquer” est de consacrer entièrement à la peinture.
N’ayant pas encore un atelier digne du nom, elle travaille chez elle et vent ses diverses créations à travers le web via son compte Facebook. Cette mère d’un enfant est une des rares peintres femmes des Comores. “J’ambitionne d’ouvrir ma propre galerie le plus vite possible et de sortir enfin de ma coquille et espérer aller de l’avant. Je souhaite aussi une bonne continuation aux artistes étant donné qu’ils sont le miroir de la culture comorienne”, a-t-elle conclu
Mahdawi Ben Ali