Sorti la semaine dernière, “Wuga” ou “baratins” est le nouveau clip d’Ahmed Saïd Tourqui alias Ast qui “dénonce tous les maux qui rongent la société comorienne, de la plus haute autorité au plus modeste des citoyens”. Certes, ce clip aux allures de pamphlet pointe du doigt tout le monde, mais il faut bien admettre que les dirigeants politiques et les ulémas sont particulièrement visés.
Je ne fais pas confiance à l’uléma et pas plus au président, devait-il dire pour lancer son flow.
Dans une allusion à l'ancien président Sambi dont les projets n'aurait abouti à rien, le rappeur natif de Moroni s'attaque à la propension qu'a la société comorienne de n'écouter que les beaux parleurs. En passant, il raille fundi Soidiki ou encore le mufti avec leurs turbans “comiques”.
Le rappeur n’oublie pas le nouveau pouvoir avec son idée d’ “émergence” pour relancer le développement du pays tel qu’il l’envisage.
Est-ce une émergence ou une urgence ?, lance-t-il.
Pour lui, en effet, la situation est “chaotique” et il “faut une urgence”. Il s’attaque, en outre à la corruption et aux détournements de fonds qui seraient commis par certains dirigeants. “… Seuls les préoccupent les per diem”, crie-t-il.
Puis ce sera autour des “midjidjengo” ces pouvoirs locaux qui “s’octroient une large autonomie dépassant le pouvoir central” et au régime de Ikililou “synonyme de désespoir”. La population en prend pour son grade, elle qui s’active pour des futilités et qui ne condamne pas les “grands auteurs de la descente aux enfers du pays”. “Nous sommes des blablateurs”, soutient-il.
Le rappeur évoque plusieurs autres sujets parmi lesquels, les viols d’enfants, l’islam et l’alcool, le hajj et l’argent sale. Qui croient-ils duper?
Selon le rappeur, s’il est important de décrier ce qui ne va pas, il est bon de reconnaitre les avancées. C’est ainsi qu’il soulignera le rétablissement de l’électricité parmi les bonnes choses réalisées par le gouvernement Azali.
Embellis ton discours et pimente-le. Pimente, pimente, pimente. Les dirigeants veulent nous baratiner. Baratin, baratin, baratin. Embellis ton discours et pimente-le. Pimente, pimente, pimente. Les oulémas veulent nous baratiner. Baratin, baratin, baratin.
Une chose est sûre : c’est vraiment sans concession.