Dans le cadre de la tournée dans les Centres de lecture et d’animation culturelle (Clac) avec le spectacle «4 petites notes d’amitié» mis en scène par Soumette Ahmed et interprété par Djamaldine Toybou alias le Clown Bavard et le musicien Mwegne Mmadi, ce dernier assure parallèlement des séances de formation à la fabrication de son instrument de prédilection, le ndzendze.Habitué à fabriquer ses ndzendze, souvent, à partir de matériaux de récupération, le chanteur pense déjà à vulgariser cet instrument comorien peu commun malgré son apport dans la musique.
«Pour certains élèves, c’est la première fois qu’ils ont vu un ndzendze. Cela fait de la peine de voir que nos enfants ne connaissent pas nos instruments, d’où ma volonté de changer cela. J’ai même eu l’occasion de leur apprendre quelques notes. Il y’en a un qui s’est facilement approprié de l’instrument et a même joué Ndjema zawana de feu Papa L’amour. Il a été aux anges et a déclaré qu’une fois à la maison, il allait fabriquer son propre ndzendze. J’en fus tellement ému», s’est réjoui le musicien autodidacte.
Pour cette tournée, qui vient de commencer à Ndzuani, Mwegne Mmadi va assurer la formation dans six Clacs dont Mremani, Mirereni et Moya. Ce n’est pas une première pour Mwegne Mmadi qui s’y était déjà mis à Mayotte et, apparemment, il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.En effet, cette formation va se tenir dans quinze clacs de Ndzuani, Mwali et Ngazidja. «Les formations comme les spectacles se passent bien. Mwegne Mmadi devait assurer des ateliers avec dix à quinze élèves par séance mais parfois après le spectacle, ils refusent de sortir. Hier, il a dû le faire avec… près d’une cinquantaine élèves», s’est amusé Soumette Ahmed.
Que cette formation au ndzendze soit faite en même temps que le spectacle, «4 petites notes d’amitié», n’est le faut du hasard. La production relate l’histoire de quatre personnes d’horizons divers autour de l’Océan indien et qui partagent toutes une émotion procurée par le son du ndzendze. Une quête presque initiatique les emmènera jusqu’aux Comores. L’œuvre met l’accent sur le brassage multiculturel qui forge la culture comorienne et qui la rend si riche.