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Musique. La rumba congolaise inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité

Musique. La rumba congolaise inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité

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A en croire la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azouley, cela pourrait ouvrir la porte à l’inscription d’autres patrimoines du continent même si il reste beaucoup de travail à faire pour permettre la reconnaissance et l’inscription d’autres patrimoines africains à l’Unesco.

 

Après la Rumba cubaine en 2016, celle du Congo a été inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité, le mardi 14 décembre dernier. Une bonne nouvelle pour le continent africain mais aussi aux «Ambianceurs» congolais qui ont donné sens à cette musique, notamment les feus, Wendo, Tabu Ley Rochereau, Papa Wemba, Grand Kallé, Wendo et Pamelo Mounka quelques autres.


La Rumba congolaise a, depuis bien longtemps, dépassé le seul cadre musical. Dans ce dossier d’inscription de ce patrimoine congolais qui a traversé bien de frontières durant des siècles, Kinshasa et Brazzaville ont mis de côté leurs différents et travaillé main dans la main au profit de cette richesse commune.


«La Rumba congolaise est considérée comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora. Elle permet également la transmission de valeurs sociales et culturelles de la région, mais aussi la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire», peut-on lire sur le site de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture. 


Cette nouvelle célébrée sur les deux rives du Congo est considérée comme une page inédite de l’histoire de cette musique dont les spécialises situent les origines dans l’ancien royaume Kongo. Pour la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azouley cette bonne nouvelle pourrait engendrer d’autres dans le continent. Elle précise, toutefois, qu’il reste beaucoup de travail à faire pour permettre la reconnaissance et l’inscription d’autres patrimoines africains à l’Unesco.


«Pour le patrimoine immatériel, la situation est un peu meilleure, mais il y a tant de cultures, d’éléments du patrimoine, de danses, d’arts, de musiques, de traditions qui pourraient être ainsi reconnus. Et cette reconnaissance s’accompagne aussi d’un travail de mémoire, d’inventaire, de sauvegarde et donc c’est très important aussi pour la transmission de ce patrimoine au fil des générations», a-t-elle précisé.


Alors que la Rumba congolaise vient de réussir ce grand pas, les genres musicaux comoriens semblent perdre, à l’intérieure même des frontières nationales, en visibilité au profit, ces dernières années surtout, de styles et genres étrangers. «La musique comorienne a perdu beaucoup de terrain et,malheureusement, cela continue avec les reprises et les covers et surtout les play back.

 

Aujourd’hui, il est très difficile de trouver un bon musicien de twarabu, entre autres. Les plus jeunes ne s’y intéressent plus. A tel que point que, moi par exemple, j’ai toujours fait recours à mes anciens accompagnateurs», alerte, à ce propos, l’auteur-compositeur, Salim Ali Amir.Il faut espérer que cette percée congolaise réussira à réveiller le monde des arts, du patrimoine et de la culture du continent et l’inciter à ce battre pour sortir de l’anonymat.

Mahdawi Ben Ali

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