La médiathèque Salim-Hatubou a officiellement ouvert ses portes mardi dernier dans la capitale européenne de la culture, Marseille. Avec cette initiative du conseil municipal de la deuxième ville française, l’écrivain passe à la postérité à partir de la cité phocéenne où il a grandi.
Construit sur 900m2, la médiathèque est divisée en trois grands univers. Un espace dédié à la petite enfance, où l’on trouve des contes, des roman, notamment. Il est également doté d’un espace de jeu. “Cet espace culturel est un outil formidable. Une conception moderne à l’image de ce qu’on souhaite développer”, a précisé l’adjoint à la culture de Marseille, Jean-Marc Coppola.
Le deuxième compartiment est réservé à l’animation et la formation. Concerts, projections ainsi que des conférences se tiendront dans un auditorium pouvant accueillir un monde conséquent. Le dernier espace est conçu pour les consultations.Avec une documentation de vingt cinq mille unités constitués de livres, de magazines, de journaux, de Cd et de Dvd, la médiatheque va s’éfforcer de répondre aux sollicitations des différentes générations de la ville en générale et des “quartiers” en particulier.
Selon le directeur régional des affaires culturelles (Drac), cette médiathèque située dans le quinzième arrondissement, s’inscrit dans une volonté de lier la diversité des publics à ce nouvel équipement culturel, par l’intermédiaire des collections et des services qu’elle propose.Construit à hauteur de plus de cinq millions d’euro, la médiathèque Salim Hatubou va être le neuvième établissement du réseau des bibliothèque de la cité phocéenne. Desomais, la memoire de l’écrivain franco-comorien va revivre à travers ce lieu symbolique.
Mort en 2015, celui qui est considéré comme l’ecrivain comorien le plus prolifique a laissé derniere lui un patrimoine culturel et litteraire appréciable. En plus d’une cinquantaine d’ouvrages, le défunt a remporté plusieurs prix nationaux et internationaux. Le Prix Diamant en Belgique pour son ouvrage Comores-Zanzibar, le Prix Insulaire à Ouessant pour Ali de Zanzibar, le Prix Kalam de bronze décerné par le Ministère de la Culture comorien et le Prix des lecteurs à Mayotte pour Hamouro.
“Je pense à tous ces gamins qui vont passer sous le nom de Salim en entrant à la médiathèque. C’est très émouvant. Mais j’aurai préféré qu’il soit encore là. Il avait encore tellement à écrire”, a déclaré le photographe Jean-Pierre Vallorani.
Mahdawi Ben Ali
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