Si c’est par rapport à la réponse du public, la quatorzième édition du Médina Festival a bien tenu ses promesses. En effet, le concert de Misiri le jeudi 28, comme celui de Wani le lendemain, ont drainé beaucoup de spectateurs sans doute attirés par l’affiche faite d’artistes de renom comme Missty, Halidi Daniel, Cheick Mc, Rijade, Slomis, entre autres.Sans compter les deux années passées à attendre cet événement unique en son genre.Comme on sait, en effet, les éditions de 2020 et 2021 avaient été sautées pour cause de crise sanitaire mondiale liée au coronavirus.Les deux spectacles ont été également très suivis sur Facebook, grâce au direct assuré par Ahma Média, une page consacrée à l’actualité anjouanaise.Mais si les fans ont été au rendez-vous, la promesse d’un spectacle sons et lumières haut en couleurs telle que faite par les organisateurs deux jours auparavant lors d’une conférence de presse (lire nos précédentes livraisons), n’a pas été honorée.
L’un des artistes au programme devait, d’ailleurs, le reconnaitre le lendemain : «je demande d’abord pardon au public, présent massivement hier, pour les problèmes techniques et de son qui sont survenus au cours du spectacle. L’on espère pouvoir rectifier ces erreurs au concert d’aujourd’hui, pour ne pas que les spectateurs soient de nouveau déçus», avait déclaré l’ancien chanteur et guitariste du groupe Djimbo, Halidi Daniel. Malheureusement, les soucis techniques allaient encore se répéter le lendemain.Car si, malgré le démarrage un peu tardif et les soucis techniques liés au son et à la lumière, le concert du stade de Misiri n’a pas été interrompu, celui du stade Caso de Wani a été, au début, fortement perturbé par des problèmes d’électricité.
«L’ambiance a été plutôt folle»
«Il est vrai qu’au début nous avons été confrontés à ces soucis du courant, mais ils ont été résolus et l’ambiance a été plutôt folle par la suite. On est allé jusqu’à 4 heures du matin. Et contrairement à Mutsamudu, ici les fans dansent», confie Mohamed Mansoib dit Pompidou, le président de l’association Médina Festival.Cette année, les conditions d’un succès semblaient être réunies. Les initiateurs de de ce rendez-vous ont reçu des soutiens assez conséquents pour pouvoir l’organiser sans trop de difficultés.
Lors de sa conférence de presse, Mohamed Mansoib, avait d’ailleurs «vivement remercié le gouvernement» pour sa subvention «inédite» que son association avait estimé à 30 % des dépenses totales nécessaires au festival. En outre, Médina a reçu une importante aide logistique de son premier sponsor, la compagnie Sgtm Maria Galanta, laquelle représenterait 40 % desdites dépenses.L’association va, sans doute, expliquer les difficultés rencontrées dans une prochaine communication, mais tout porte à croire que le nœud du problème a été d’ordre organisationnel.
