Le Médina Festival 2025 se déroulera les 15 et 17 juillet prochains à Ndzuani au stade Caso de Wani et celui de Misiri à Mtsamdu. Les organisateurs ont présenté les grandes lignes de cette 16è édition, lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’opérateur de téléphonie mobile, Yas, de la capitale insulaire. L’occasion de dévoiler la programmation artistique, les nouveautés techniques, et tracer un bilan succinct des vingt années de cette manifestation lancée en 2005. Plusieurs artistes issus de Madagascar, de La Réunion et des quatre îles des Comores ont été annoncés, notamment Wawa, Narice, Bacoi Ali, B-Junior, Zaoidi, Sourette et Motamo qui vont prester dans divers genres musicaux tels que le maloya, le reggae, le salegy et le mgodro.
En ouverture de la conférence, Mohamed Mansoib, alias Pompidou, a salué les «partenaires historiques» de ce rendez-vous, en particulier Radio Dzialandze, qui a soutenu l’événement dès sa création. «Pour cela, je rends hommage à ce média». Pour cette édition, huit techniciens et huit tonnes de matériel sont acheminés depuis Madagascar pour s’assurer de la qualité de la sonorisation. Sur la question de la sécurité, il a assuré que la question était à l’étude avec la gendarmerie et le gouvernorat.
Par ailleurs, les conférenciers ont fait part des difficultés financières rencontrées et qui constitueraient des défis et un obstacle de taille : «c’est compliqué puisqu’il y a beaucoup de promesses non tenues.
Mais sur le plan artistique et de l’engouement, nous avons un bilan positif». La question de l’insularité est également une difficulté. Les promoteurs du festival avaient pensé l’organiser à Moroni mais ils ont dû renoncer pour des raisons financières. «Pour cela, il faudrait tripler le budget», ont-ils révélé. Pour sa part, Kachou, également membre de l’organisation, a évoqué les déficits qui pèsent chaque édition : «Les charges sont plus importantes que les recettes. Au précédent rendez-vous, nous avions enregistré un déficit de plus de sept millions de francs». Pour l’édition en cours, le gouvernement aurait aidé «à la hauteur de ses possibilités». «Nous invitons les sponsors à soutenir ce rendez-vous, car il est devenu international et vend l’image du pays à l’étranger», devait-t-il lancer.