La préparation du dossier d’inscription des Sultanats historiques des Comores au patrimoine mondial de l’Unesco suit son cours. Après une semaine de travail à Ndzuani et Ngazidja, une mission de l’organisme des Nations unies menée par la société Rc Héritage a tenu une restitution des activités samedi 26 octobre au Centre de documentation et de recherche scientifique (Cndrs).Les deux experts de Rc Héritage, Simone Ricca et Anselme Goutte-Broze, ont eu plusieurs entretiens notamment avec les gouverneurs de Ngazidja et de Ndzuani, les associations et gestionnaires de sites, les experts nationaux, les préfets et maires de Mtsamdu et de Moroni mais aussi des fonctionnaires du ministère de l’Urbanisme. Objectif : s’enquérir des initiatives mises en place par ces derniers ou ce qu’ils projettent et qui auront un impact sur les six médinas que sont celui de Domoni et Mtsamdu à Ndzuani, ainsi que Moroni, Ntsudjini, Istandraya et Ikoni.
«L’objectif de ce dossier vise notamment à créer des liens entre les gestionnaires des sites des différentes localités de ces médinas à inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Nous avons été reçus par le gouverneur de Ndzuani dans une réunion qui m’a semblé très importante dans la mesure où l’autorité insulaire est disposée à soutenir pleinement ce projet générateur d’emplois», a apprécié Simone Ricca. L’experte de Rc Héritage a révélé que le gouverneur s’est dit disponible à «ouvrir une salle d’exposition» du patrimoine à Dar-Nadjah.
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En tout, dix-neuf réunions ont été tenues et les experts internationaux affichent leur satisfaction du fait qu’ils ont eu des contenus avec lesquels ils comptent enrichir le dossier d’inscription. «Cette mission est une réussite pour nous. Les équipes du Cndrs ont réussi à mobiliser les parties prenantes à tous les échelons». C’est ainsi qu’à Ndzuani, la mission a pu mettre en interaction toutes les associations agissant en matière de protection du patrimoine, ce qui leur a permis de faire connaissance et de prendre conscience du fait qu’elles ont un objectif commun. «Nous avons également eu l’occasion d’être reçus par le maire, le préfet et le Cndrs autour de la même table sur ce projet, chose qui ne s’est jamais faite», a précisé l’expert international Anselme Goutte-Broze. Pour les institutions qui n’auraient pas les moyens financiers de soutenir cette initiative, il est prévu qu’elles fournissent un soutien humain.A un moment où beaucoup des patrimoines bâtis tombent en ruines, sont démolis ou subissent des rénovations qui ne sont pas aux normes, Simone Ricca appelle les associations à suivre, notamment, l’exemple de l’association «Gardiens du patrimoine culturel de Domoni» qui mènent les travaux de rénovation de la mosquée Chirazienne.