La neuvième édition du «National Slam» s’est ouverte le 4 octobre au Centre de création artistique et culturelle des Comores (Ccac). Organisée par l’association Sakara, cette compétition nationale de poésie urbaine vise à promouvoir la créativité des jeunes et à faire des Comores un carrefour régional du slam. La finale est prévue le 11 octobre à l’Alliance française de Moroni.Cette première phase qualificative a réuni plusieurs slameurs venus principalement de Ngazidja. Onze candidats étaient inscrits, mais seuls sept ont effectivement participé. Faute de correspondance et d’organisation, les représentants de Mwali n’ont pas pu se déplacer, tandis que trois participants de Ndzuani ont vu leur candidature annulée pour non-respect des règles d’inscription. Au total, six slameurs ont décroché leur place pour la finale.

Selon Abdou Kamal-Dine DaGenius, fondateur artistique de l’association Sakara, le National Slam vise avant tout la qualité et la diversité. «Bien que l’appel ait été lancé à toutes les îles, certains n’ont pas pu répondre présents. Mais le nombre n’est pas le plus important, c’est la compétence qui prime», explique-t-il. Le public, nombreux et enthousiaste, a vibré au rythme des mots et des émotions. Chaque slameur disposait de quelques minutes pour exprimer sa passion et sa vision du monde. Les textes ont exploré des thématiques variées : l’amour, la culture, la tradition, la beauté des femmes comoriennes, la dureté de la vie ou encore la force maternelle.
Cette neuvième édition montre une fois de plus la vitalité du slam comorien. Il fait découvrir l’engagement de Sakara à offrir aux jeunes un espace d’expression libre et artistique.