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Papaloté à l’Afm I Un concert live a mis le public en ébullition

Papaloté à l’Afm I Un concert live a mis le public en ébullition

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Le chanteur a frappé un grand coup dans une capitale, Moroni, endormie par le playback. Samedi soir, il n’y pas eu que la scénographie et les lumières à vous éblouir mais, surtout, de la bonne musique servie par des instruments «en chair et en os». De très heureux instants de pure live qui ont fait quelque peu oublié le playback devenu trop souvent, par ici, l’unique mode d’expression de la musique.

 

Le chanteur Papaloté s’est produit à l’Alliance française de Moroni samedi 17 décembre dernier dans un concert live de plusieurs heures pour le plus grand bonheur d’un public entièrement conquis. Le chanteur, qu’on n’a pas vu depuis un certain temps, a rempli une salle qui a pris de nouvelles couleurs avec une scénographie simple et attirante.


Toujours dans son combat pour la promotion du live, Papaloté a fait raisonner les instruments avec John à la guitare basse et Fahar à la batterie. Ce soir-là, il n’a pas été question seulement de belles musiques et de lumières gérées de main de maître, mais aussi de messages qui sont tombés dans des oreilles attentives.
«Ce morceau c’est à l’intention de ceux et celles qui se laissent influencer par les autres et veulent s’habiller cher même s’ils n’en ont pas les moyens» avec les «conséquences négatives» que cela supposerait : «Shababi utsilevihe na pera yakoshi, Shababi utsi hadalihe na siri yapinsi ba yzo zoutumwa. Omwiso wayapvo ngodjotsulwa esiri», prévient le morceau.


Plutôt réceptif, le public a enchainé les pogos et a bougé au rythme saccadé proposé par l’auteur de Wenitsesa.Selon toute vraisemblance, Hamza Anoir alias Papaloté avait réservé le meilleur pour la fin avec des genres africains faits de Rumba, Ndombolo, Mgodro et autre dayira qui a réveillé les bons djinns qui sommeillaient en chacun des spectateurs. Après que les slameurs, Rahim El Had et Bacar Nawiya aient quitté la scène, enfants, jeunes et moins jeunes s’y étaient invités et ont exécuté quelques pas de danse bien reçus par l’artiste. D’heureux instants de pure live qui ont fait quelque peu oublié le playback devenu l’unique mode d’expression de la musique.


Pour sa première à la batterie, Fahar laissera en mémoire des coups de baguettes que ne renieraient pas les plus grands professionnels.«C’était un très bon concert. Au niveau musical, nous avons assisté à un show professionnel malgré les petits réglages qu’il y’aurait encore à faire», a estimé le chanteur-guitariste camerounais, Dominique Atsama, avant que la star de la soirée ne loue les «efforts des uns et des autres» : «Je suis très content d’être là ce soir devant un public réceptif qui donne envie de faire toujours mieux. Merci à Création Nextez qui a été partout pour faire de ce concert un moment remarquable», devait se réjouir le chanteur et musicien.

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