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Patrimoine I «Pvoysima», une source de vie et d’identité à Hasseindje

Patrimoine I «Pvoysima», une source de vie et d’identité à Hasseindje

Culture | -   Djaaffar Ahamed

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À Haseindje ya Washili, la «piscine» naturelle de Pvoysima, composée de quatre bassins, demeure un lieu emblématique. Dans le passé, elle était la principale réserve d’eau potable pour les habitants. Aujourd’hui, elle est considérée comme un patrimoine vivant et espace de convivialité pour toutes les générations.

 

Pvoysima n’est pas seulement un espace de baignade. Depuis des décennies, cette «piscine» naturelle a été au cœur de la vie quotidienne des habitants de Hasseindje et des villages voisins. Elle servait autrefois d’unique source d’eau pour la consommation et les besoins domestiques.«Cette piscine était l’unique source que nous utilisions pour préparer nos repas et assurer nos besoins quotidiens», se souvient Mariama Mze, qui la décrit comme une bénédiction. Aujourd’hui encore, la source continue d’être fréquentée, non seulement pour ses usages pratiques, mais aussi pour son rôle symbolique. Elle représente une histoire, une identité et une valeur partagée par toute une communauté.

Un patrimoine à préserver

Au-delà de son utilité, Pvoysima est perçue comme un héritage spirituel et collectif. «Quand nous étions étudiants au madrasa, nous prenions cette eau pour l’apporter à Kwambani à notre enseignant coranique», témoigne Andhumdine Charif, rappelant la pénurie d’eau qui marquait cette époque. Pour lui, cette source est un bien précieux, «c’est Dieu qui l’a créée». Les habitants considèrent Pvoysima comme un symbole de foi, de mémoire et de lien communautaire. Sa réputation dépasse désormais le cadre du village. Le lieu attire de nombreux curieux. Pour certains jeunes comme Moussouambou, elle a été le lieu d’apprentissage de la natation et de moments de loisir partagés. D’autres, tels que Sania Boina Boina, gardent un souvenir empreint de nostalgie. «Quand j’étais enfant, ma mère me ramenait toujours ici. Aujourd’hui, même loin du village, cette piscine reste dans mon cœur».

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