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Plus de huit cent touristes débarquent à Moroni I «A la découverte du tourisme artisanal, historique et patrimonial des Comores»

Plus de huit cent touristes débarquent à Moroni I «A la découverte du tourisme artisanal, historique et patrimonial des Comores»

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«Chacun doit donner le meilleur de lui-même pour que ces touristes aient envie de revenir et de découvrir notre patrimoine. Le pays ne peut qu’en tirer profit économiquement», a exhorté le secrétaire général du ministère du Tourisme, Saïd M’madi Bacar, qui, dans la foulée, a annoncé l’arrivée à Moroni «en mai prochain», d’un autre bateau de croisière.

 

Tôt dans la matinée du jeudi 16 février, le bateau de croisière «Ms Artania», long de deux cent trente mètres avec mille vingt-six touristes à bord, a jeté l’ancre au port de Moroni. Des Allemands, des Italiens, des Indonésiens et des Français entre autres, ont débarqué sur Moroni «à la découverte du tourisme artisanal, historique et patrimonial des Comores».


Une ambiance des plus festives a accueilli les passagers. A grand renfort de sambe et wadaha, des femmes ont accueilli les passagers – des retraités pour la plupart – venus visiter Ngazidja. L’»événement» a mobilisé l’Office national du Tourisme et toutes les structures concernées car cela fait près de deux décennies qu’un tel bateau n’a pas franchi la mer des Iles de la lune.


«Chacun doit donner le meilleur de lui-même pour que ces touristes aient envie de revenir et de découvrir le patrimoine national. Le pays ne peut qu’en tirer profit économiquement», a expliqué le secrétaire général du ministère du Tourisme, Saïd M’madi Bacar, qui, dans la foulée, devait annoncer l’arrivée d’un autre bateau de croisière à Moroni «en mai prochain».


Les monuments historiques de la médina de Moroni, livrés à eux-mêmes, ont, enfin, trouvé des visiteurs et la plus part d’entre eux ont assuré être tombé sous le charme. La zawiya «Salmata Hamisi», le Kalawe (= baie), les vieilles maisons de la médina ont été, plus que jamais, photographiés sur toutes leurs facettes et interrogés sur leur histoire.


A sa décente du paquebot, le jeune couple, Jan et Helena, venu du sud-est d’Allemagne, a dit qu’après avoir visité plusieurs pays d’Afrique et de la région de l’Océan indien, ils sont descendus à Moroni «pour découvrir d’autres peuples et d’autres paysages». «Mais huit heures de temps seulement ce n’est pas assez pour découvrir Moroni», devaient-ils regretter.


Bien que des bus ont été mis à leur disposition, beaucoup ont choisi de marcher jusqu’à la plage d’Itsandra où des stands aux produits cosmétiques, artistiques et artisanaux ornaient tout le long de la plage. Il faut regretter le fait qu’avant d’accéder aux stands, les touristes aient été accueillis, à l’entrée, par une montagne d’ordures faite de bouteilles et sacs en plastique, de canettes, et d’autres déchets qui ont échoué sur la plage.

Défaillances

Les produits étalés donnent, cependant, facilement des idées de cadeaux. De quoi permettre aux touristes de rentrer avec des souvenirs pleins les sacs. Même si, dans la stand Noolya, certains artisans se sont plaint de la «mauvaise organisation» mise en place par l’Office national du tourisme, de la compagnie des ports et les croisiéristes.


De manière générale, les personnes interrogées ont estimé qu’il n’y avait pas eu une bonne communication qui aurait permis aux acteurs locaux de bénéficier davantage de cet évènement rare qu’est l’arrivée de tant de touristes étrangers à la fois. En effet, en dehors des quelques stands implantés dans l’enceinte du port de Moroni, l’ambiance n’était pas aussi à envier que ça.


«Il n’y a pas assez de guides pour accueillir les touristes et le peu retenu n’arrivent pas à valoriser les produits que nous avons proposés. Ils n’arrivent pas à retenir les touristes pour qu’ils puissent savourer notre richesse. Résultats, peu achètent faute de communication suffisante», a déclaré une vendeuse de produits de beauté. Certains vendeurs se sont dits tentés de «tout remballer et rentrer chez eux si la situation ne changeait pas rapidement».

Une autre image

Des décennies après la grande et riche expérience due au Galawa à Mitsamuhuli, un bateau de croisière accoste au port de Moroni. Au Centre national d’artisanat des Comores, le Cnac, le décore et l’accueille ont changé du tout au tout. Ici, la commissaire générale des expositions et des foires, Rahamatou Goulam, a mobilisé ses troupes. La simulation d’un mariage traditionnel comorien, un anda, a accueilli les touristes. Certains d’entre eux se sont lâchés et ont esquissé quelques pas de danse avec le sourire.
En plus de la richesse artisanale exposée sur les lieux, les touristes ont eu à découvrir la peinture du plasticien Ben Ahmed et à gouter à quelques mets comoriens.


Interrogés, les couples allemands, Evelyn et Bernard Pielka, Susann et Ingo Schultze, Ingo et Edi Patzold, ont déclaré s’être réjouis de l’accueil qui leur a été réservé et «espèrent revenir chaque année».
«Nous avons été éblouis par ce qu’on a vu. Les Comoriens sont accueillants. On a découvert un beau pays, de beaux paysages alors qu’on ne s’y attendait. Et le temps qu’il fait est juste épatant quand chez nous, il neige souvent», ont-ils conclu.

Mahdawi ben Ali et Adabi Soilihi Natidja

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