Née à Tsembehu à Ndzuwani, Intissam Dahilou a fait ses études entre Ngazidja et son île natale. Titulaire d’une licence en Histoire générale, elle a suivi le chemin des arts scéniques et de l’écriture “pour se faire un nom sur les Iles de la lune”.
Dès l’âge de 9 ans, elle a commencé à écrire en imitant des œuvres “dont elle ne comprenait même pas la valeur”, se rappelle-t-elle.
A son entrée au lycée, elle a plongé dans les livres et a pris goût aux sens des mots. “C’est grâce surtout au célèbre auteur comorien, le feu Salim Hatubou, que j’ai vraiment plongé dans ce paradis que constitue, pour moi, les livres”, raconte la jeune slameuse qui se dit résolue à publier un de ses ouvrages dans un futur proche.
En 2012, elle a intégré le club de slam, Art 2 la plume grâce auquel elle a pu faire découvrir ses écrits au grand public. En un laps de temps, elle et le slam sont devenus inséparables. A tel point qu’aux yeux du public, Intissam est devenu Intislam, son actuel nom de scène. Ces dernières années, la slameuse a eu la chance de suivre plusieurs ateliers et séances de partages avec notamment le slameur franco-camerounais, Capitaine Alexandre, Mbaye Tahamida Soly, Da Genious ou encore le rappeur Cheick Mc.
Très épanouie avec le slam, Intissam Dahilou est convaincue qu’entre le slam et elle c’est tout simplement “une histoire de cœur”. Avec art 2 la plume, elle présente une scène libre les samedis de fin de moi. Cela a permis à beaucoup de jeunes de découvrir l’univers du slam. A la fois comédienne, slameuse et chanteuse, Intislam Dahilou essaie de tout mélanger pour créer quelque chose de nouveau.
Apres avoir offert quelques prestations théâtrales bien accueillies par le public de l’Alliance française de Moroni, notamment, elle a obtenu une bourse pour un stage en théâtre en France en 2012 où elle a fait le conservatoire du Grand Avignon, un établissement public qui enseigne la musique, la danse et l’art dramatique.
A son retour au pays, elle crée la compagnie Shime, en 2015, avec qui elle a enchainé les tournées dans la capitale. En 2016 elle a été actrice et co-metteur en scène dans la pièce Karthala écrit par M’houdine Mohamed Zeine alias Papakaïs et, en 2018, crée le magazine “Intislam”, histoire d’ouvrir une tribune aux artistes comoriens.
Son rêve, désormais, c’est la création d’une nouvelle structure dédiée, cette fois-ci, à la commercialisation des produits artistiques pour, ainsi, aider les jeunes artistes et artisans comoriens et leur permettre “d’espérer pouvoir vivre de leurs passions”, projette la jeune comédienne
Mahdawi ben Ali, stagiaire