C’est un artisan spécialisé dans la confection de chaussures et de sacs. Il a débuté dans l’artisanat en 2007, au cours de laquelle il a eu la chance d’apprendre le métier au près d’un des plus grands confectionneurs de chaussure de la capital, Abdillah Chihwi. Sept ans plus tard, Hifadhui Zakaria Nassur, puisqu’il s’agit de lui, à ouvert son propre entreprise qui domine aujourd’hui le marché au nord de Moroni. Après avoir participé à plusieurs expositions aux Comores, il s’est retrouvé en Chine où il a représenté le pays à l’Expo Beijing 2019 à l’occasion duquel, de l’avis général, il a fait honneur à l’artisanat de son pays. Cela à tel point que, de retour aux Comores, Hifadhui Zakaria, né à Mitsudje à Ngazidja il ya vingt sept ans, continue de vendre en Chine ses créations aux couleurs bien trempés dans la tradition Comorienne.
Avec cette activité, il peut gagner honnêtement sa vie. Toutefois, il déplore le manque de formation dans le pays, “surtout” dans les domaines de l’art et de l’artisanat. De même, “nous achetons la matière première à Madagascar et au Kenya se qui freine le développement de l’artisanat comorien”, se plaint l’artisan.
En fervent défenseur de l’environnement qu’il est, Hifadhui Zakaria a choisi d’orienter certaines de ses créations en recourant au recyclage. C’est ainsi qu’il confectionne des sacs à base de sac de riz, des portefeuilles à partir de papier de produits alimentaires voir même en caoutchouc. “Récemment alors que j’exposais au Centre national de l’artisanat comorien (Cnac) à Bandamadji, le ministre de l’Artisanat, Houmed Msaidié, a lancé l’idée de créer un institut universitaire dédié à la formation en artisanat. Je crois que c’est une bonne initiative”, a précisé Hifadhui Zakaria . Récemment il a adhéré à l’Alcoi avec qui il espère “aller le plus loin possible”. Cette dernière a pour objectif de développer les activités culturelles qui “permettent de mieux faire connaitre les traditions des îles de l’Océan indien, partager des moments de convivialité et encourager les savoir-faire à travers les échanges culturels”n
Mahdawi ben Ali, stagiaire