Le rappeur, Chanfi Djoumbe alias Djoud C-A a sorti son premier album, Tabiri (Rêves), le mercredi dernier sur les plateformes légales. Avec sept titres dans son compteur, Tabiri a fait une entrée fracassante notamment avec le morceau, Nam zambe, dans lequel le rappeur dessine un récit nostalgique du “passé où les Comores vivaient dans la paix et la prospérité”. Il appelle les jeunes à “se réveiller et à brandir leurs langues” notamment, pour changer les choses. “Komori yika huwala, yika nsti ndjema / Amani yika dje hawa …Lewo ehawa yi badiliha / Yezakaya kazitsi tsena / Montsi mbili kayitsulawa mashaka, Nguiyo dja mdro na baruti”, laisse entendre, Djoud C-A dans ce projet plutôt bien accueilli.
Cet album produit par Drogba au Niga studio a essayé de toucher plusieurs sujets sociétaux avec son “rap conscient”. Tsina uziya, Tabiri, Mwema ou encore Namzambe, tous ces morceaux ne vous laisseront pas indifférents.Selon ce jeune rappeur originaire de Mbeni dans le nord de Ngazidja, la musique comorienne “stagne et même dégringole”. “Rare sont les chanteurs qui se donnent corps et âmes pour le développement de la musique. Dans le cadre de cet album je veux qu’ils prennent conscience afin que nous prenons les choses à bras le corps et pour donner à la musique la place qu’elle mérite dasn notre société”, a précisé Chanfi Djoumbe avant de dire sa “fierté” pour avoir réussi à mener à terme ce premier projet.
Mahdawi ben Ali