L’association Djuha Komori va ouvrir le rideau de la première édition du concours Djuha Comores sur le shiKomori, demain au restaurant La Citadelle. Ayant constaté que la langue comorienne est mise à l’écart dans l’enseignement au profit du français et de l’arabe, l’association fraichement créée, Djuha Komori va axer son concours sur la qualité de cette langue. Onze slameurs vont se mesurer sur le thème de la violence faite aux femmes et aux enfants
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“La langue comorienne perd tous les jours de sa quintessence. Alors qu’elle est une langue constitutionnelle depuis 1992 elle n’est toujours pas enseignée. Ce qui fait qu’aujourd’hui rares sont les personnes qui arrivent à aligner quelques mots sans faire recours à un mot étranger”, regrette le secrétaire général de l’association, Youssouf Assoumani. Trois jurés vont départager les concourants. La slameuse du collectif Art 2 la plume, Intissam Dahilou va se charger d’évaluer les candidats au niveau de la prestation scénique, l’orateur Saifillah Ibrahim sur la présence scénique pendant que Nadhirou Youssou Assoumani se limitera sur la langue. Chaque candidat devra présenter deux textes en shikomori, de trois minutes chacun. Selon les dirigeants de l’association, toutes les conditions seraient réunies pour faire de cet évènement un “levier de la promotion de la langue maternelle”.
Du fait de la crise sanitaire et de la nécessité de respecter les mesures barrière, les organisateurs vont devoir limiter les places d’accès.
“Nous avons choisi de miser sur des slameurs de 20 au maximum car ce sont les plus touchés par le fléau du “faux shikomori”, qui gangrène notre langue. Nous appelons toutes celles et ceux engagés dans la promotion de la langue nationale à nous soutenir pour qu’ensemble nous la faisons connaitre à travers le monde”, a conclu le directeur général de l’association, Ayed Mouaid.
Mahdawi Ben Ali
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