Après les près de deux semaines de prestations des candidats, on connait, depuis avant-hier, les noms des six jeunes artistes qui ont décroché leur ticket pour les demi-finales du concours musical, Nyora. Il s’agit des deux pépites du studio Twamaya House, Fahid le Bled’art et Pedro Karim, de Faraz du Label Watwaniya Production, de la chanteuse pluridisciplinaire, Samira Ali Issouf, de Assah et du chanteur d’afro soul, Ibou Black. Le jury constitué de Salim Ali Amir, Bourguiba et Soulaymana Mze Cheikh ont départagé les candidats à travers leurs trois dernières présentations faites de reprises d’oeuvres étrangères, comoriennes et d’une prestation acoustique.
“Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre en musique et je continuerai à travailler dur pour m’améliorer. L’aventure sur le chemin de la musique continue pour nous qui sommes en demi-finales, mais aussi pour les six autres camarades. Cette aventure on l’a commencé ensemble et on la poursuivra ensemble. Merci au public qui a été tout simplement énorme et au jury pour leurs appréciations”, a souligné le candidat arrivé en première position, Fahid le Bled’art.
Sur la toile, même si on ne considère pas nécessairement que ceux qui l’on emporté ont démérité, on ne semble pas avoir apprécié la part “trop importante” de 40% accordée au vote du public dans la constitution de la note. “Tous les candidats ont de belles voix et ont présenté des prestations de qualité. Lorsque j’ai entendu la voix de Samira sur la reprise de la chanson indienne, j’étais complètement tombé sous le charme. Le plus impressionnant, c’est qu’elle avait choisi des chansons plutôt difficiles à reprendre.
A un moment j’ai, même cru que s’était du playback”, a jubilé le juré, Soulaymana Mze Cheikh. “Fahid le Bled’art a une très belle voix. Il vit la chanson et manipule le micro avec expertise. On sent une expérience de scène. Toutefois, sa belle voix manque un peu d’aigu. C’est un médium. Il doit travailler cet aspect pour éviter de s’épuiser en cours de chemin”, a conseillé pour sa part, Salim Ali Amir.
Il faut remonter aux années quatre-vingt, notamment avec Découvertes de Radio France international (Rfi) pour voir un concours musical d’une telle envergure aux Comores. Plutôt bien accueilli par la population, Nyora apporte déjà des couleurs à la radio et au petit écran comoriens.