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Projet «Ecosystème du patrimoine culturel durable pour le développement aux Comores» I L’Unesco à la rescousse des associations issues des médinas

Projet «Ecosystème du patrimoine culturel durable pour le développement aux Comores» I L’Unesco à la rescousse des associations issues des médinas

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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L’expert consultant de l’institution des Nations unies, Valentino Lucas, a suivi la présentation des projets entrepreneurials culturels et touristiques des associations

 

Dans le cadre du projet de l’Unesco, «Créer un écosystème du patrimoine culturel durable pour le développement socioéconomique aux Comores», l’expert consultant, Valentino Lucas, a suivi la présentation des projets entrepreneurials culturels et touristiques des associations des médinas d’Ikoni, Ntsudjini, Itsandraya et Moroni, samedi 26 avril au Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs).Treize associations ont présenté leurs projets qu’ils espèrent voir financés par l’Unesco. L’association Seaview Artwork a présenté «Moroni, sur la route des Sultanats», un projet qui a pour objectif principal d’offrir aux jeunes, l’opportunité de s’approprier de leur culture et de leur héritage afro-descendant à travers de nouveaux outils en phase avec leur environnement tout en leur permettant de se former aux métiers de la photographie.


«Notre organisation entend créer un musée de la photographie au sein de la médina de Moroni… Nous avons, donc, décidé de créer l’iconothèque virtuelle des Comores qui sera constituée de fonds déjà existants et la création de fonds privés qui seront accolés à l’iconothèque. Le lancement de ce dernier contribuera à une certaine autonomisation des femmes puisque nous comptons recruter un personnel féminin à hauteur de 50% de l’effectif tout en assurant une représentativité à travers les fonds (photographie contemporaine) mais aussi à travers la promotion du développement des industries culturelles et créatives», décrit l’association Seaview Artwork.

Soutenir les états parties

L’entreprise Nemako de Ntsudjini a, quant à elle, présenté «Valorisation des produits agroalimentaires d’origines Comores». Il va s’agir de transformation, conservation, et commercialisation de produits aromatiques et d’épices comoriens. «Nous envisageons la valorisation et la rénovation de produits agricoles de qualité tant au niveau national qu’international dans le respect de la biodiversité et susceptibles de répondre aux besoins de consommateurs divers. L’entreprise envisage de créer un groupe de professionnelles qui aura la charge d’améliorer, sauvegarder et valoriser les épices et les produits aromatiques comoriens qui sont actuellement menacés de disparition», précise la présentation de Nemako.


Avant et après l’exposition des associations, l’expert consultant a tenu à rappeler que l’Unesco essaie de soutenir les états parties au niveau du développement socioéconomique : «Il y a des projets qui se ressemblent ou qui se complètent. Je pense que beaucoup de choses peuvent se faire ensemble entre les associations. Je vais avoir du pain sur la planche dans l’évaluation de ces projets qui me semblent plutôt bons. Pour les projets qui ne seront pas retenus, sachez que rien n’est perdu, l’Unesco a d’autres projets», a résumé l’expert.

Voir pour mieux comprendre

Dans cette mission, il s’agissait d’écouter les propositions de projets des associations en lien avec le patrimoine culturel, a conclu Valentino Lucas, qui a tenu à remercier ses interlocuteurs « pour l’accueil» qui lui a été réservé.
Avant son départ, demain mardi, Valentino Lucas va effectuer des visites dans les médinas d’Ikoni, Moroni, Ntsudjini et Itsandraya pour se faire une idée plus complète encore des projets des associations.«Nous avons remarqué que ce n’est pas les propositions de projet qui manquent mais plutôt les moyens d’accompagnement. Nous avons confiance à l’Unesco quant au soutien des associations. Nous espérons que tous ces projets seront retenus. Dans le cas contraire, que le meilleur gagne!», a déclaré, pour sa part, le directeur général du Cndrs, Dr Toiwilou Mze Hamadi.

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