Le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, vient de promulguer la loi N°22-010/Au du 24 juin 2022, portant code du tourisme. Il apparait que les sites historiques et les monuments ne sont pas suffisamment mis en valeur par ce code. Si deux chapitres sont consacrés à l’aménagement et l’exploitation des sites naturels à des fins touristiques, c’est loin d’être le cas pour le tourisme culturel et patrimonial, les sites historiques et les monuments qui, depuis des années pourtant, aident au développement du tourisme. C’est d’autant plus dommage que, malgré leur importance, ces derniers bénéficient de peu de protection.
«Ce n’est une surprise pour personne que les sites historiques et les monuments ne soient pas suffisamment pris en compte dans le code du tourisme. Selon toute vraisemblance, les autorités chargées du développement et de la protection du tourisme croient que le tourisme se résument aux grands hôtels et aux agences de voyage. Nous tirons sans cesse l’alarme sur le manque de protection des monuments qui sont de plus en plus endommagés dans l’ensemble des îles, mais nous avons l’impression de crier dans le désert. C’est d’autant plus incompréhensible que les touristes viennent ici en grande partie pour ces monuments et le patrimoine immatériel», s’inquiétait, hier, le guide touristique de la Maison de l’écotourisme, Ansoir Mohamed.
Alors que l’article 2 du code du tourisme entend protéger les ressources naturelles et culturelles des Comores, aucune ligne ne définit le tourisme culturel et patrimonial, et ne retient aucune peine dans le cas de dégradation de monuments historiques.Le code consacre plusieurs lignes sur l’hébergement. La question est de savoir si vraiment les touristes étrangers, souvent habitués à des installations de bien plus grand standing que ce qui existe aux Comores s’y rendent pour les conditions d’hébergement dans les hôtels.Pour tout cela, le guide touristique, Azali Saïd Ahmed, estime qu’il faudrait «ajouter au code des chapitres sur les sites historiques et les monuments et y apporter plus d’éclaircissement sur les sanctions contre ceux et celles qui continuent à détruire cette richesse patrimoniale».