Le ministère de l’Education nationale, celui des Arts et de la Culture et le Centre national de documentation et de recherche scientifique, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la science et la Culture (Unesco) et l’ambassade de France à Moroni, ont tenu, le 24 janvier à l’hôtel Retaj Le Moroni, un forum de validation de la proposition d’inscription des médinas des Sultanats historiques des Comores au patrimoine mondial. Il s’agit du tout dernier processus avant le dépôt du dossier prévu, au plus tard, le 31 janvier prochain.
«Patrimoine exceptionnel!»
«L’inscription des médinas des Sultanats historiques des Comores au patrimoine mondial n’est pas seulement une reconnaissance internationale de leur valeur universelle exceptionnelle, mais également une opportunité unique pour notre Nation. Elle nous permettra de renforcer notre identité culturelle, de promouvoir le dialogue entre les générations, et de contribuer au développement économique et touristique durable de nos régions», a déclaré, à cette occasion, la ministre de l’Education nationale par intérim, Fatima Ahamada. Selon elle, ce forum de validation marquait une «étape cruciale» dans ce processus ambitieux rendu possible par les contributions des experts, des acteurs locaux, des gestionnaires de sites et de la société civile.
En tant que coordonnateur du projet, le directeur général du Cndrs, Dr Toiwilou Mze Hamada, a remis, symboliquement, au ministre de la Culture, au gouverneur de Ngazidja et au ministre de l’Education, le dossier d’inscription qui doit être signé par le chef de l’Etat.«Je dois rendre hommage à madame Fatima Boyer et au Dr Bourhane Abderemane qui ont travaillé sur ce dossier depuis bien des années. Ce denier mérite même qu’une partie du dossier puisse porter son nom. Nous ne devons pas oublier ces gens qui, sans leur contribution, ce dossier n’aurait pas vu le jour», a souhaité l’ambassadeur des Comores auprès de l’Unesco, Dr Mohamed Bajrafil.L’Afrique ne dispose que de soixante et un sites et généralement constitués de sites naturels. Aujourd’hui, nous allons pouvoir inscrire six biens d’un coup. Il s’agit du projet de tout un pays et non celui d’un tel ou d’un tel autre. Nous sommes dans la ligne droite de rentrer dans l’histoire», devait-il renchérir.
Lors de la présentation du dossier, le directeur du Cndrs a soutenu que les médinas des Sultanats historiques des Comores représentaient un «patrimoine exceptionnel», mêlant richesse culturelle, histoire transnationale et pratiques sociales uniques. «Ce patrimoine, à la croisée des mondes africains, arabes et indiens, témoigne de la vitalité des échanges commerciaux et culturels dans l’Océan indien du XIVᵉ au XIXᵉ siècle. L’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco est une opportunité de préserver et de valoriser ces trésors historiques tout en renforçant le développement durable et le rayonnement international des Comores», a-t-il conclu.
Pour sa part, le gouverneur de Ngazidja a souligné que ce dossier «est le fruit d’un travail collectif, d’un rêve partagé» de voir ces médinas inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. «En tant que gouverneur de l’Ile autonome de Ngazidja et représentant du président de l’Union des Comores, je m’engage à poursuivre, avec vous tous, les efforts nécessaires pour que ce projet aboutisse. Je suis convaincu qu’avec la détermination dont nous avons fait preuve aujourd’hui, nous parviendrons à inscrire nos médinas sur cette prestigieuse liste du patrimoine mondial».
