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Présentation de Murmures d’une mer I Un vers libre sur l’amour, la mort, la beauté

Présentation de Murmures d’une mer I Un vers libre sur l’amour, la mort, la beauté

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Si la poésie est la musique du cœur, Mohamed Badoro Badroudine a joué la sienne sur un vers libre avec les cent-dix pages de son recueil. Ici, «l’apprenti poète» interroge la mer sur diverses thématiques et met l’accent sur la traversée du bras de mer entre Ndzuani et Maore devenu un des plus grands cimetières marins de la planète.

 

Mohamed Badoro Badroudine a présenté son premier ouvrage, «Murmures d’une mer» vendredi 25 novembre à l’Alliance française de Moroni. Avec son vers libre, il traverse plusieurs thèmes en mettant l’accent sur le bras de mer entre les îles de Ndzuani et Maore.La vague exposée en couverture vous laisse, d’entrée, imaginer le coté obscure de cette mer qui englouti tout surtout depuis l’instauration, depuis 1995, du «Visa Balladur» instauré par la France pour empêcher les Comoriens de se rendre librement sur une partie de leur territoire, Mayotte (Maore), sous occupation française. Des larmes, de la souffrance, du drame, de la joie et du bonheur se conjuguent et naviguent à travers cette mer peint au couleur du sang et de l’amour, parfois à la Charles Baudelaire.


«Murmures d’une mer est l’expression d’un amour profond pour mon pays. Nous avons un pays formidable, un beau pays dans lequel nous sommes bercés par la mer. Cette mer qui peut être notre richesse mais qui désuni également notre bel archipel. Le thème central reste une plainte, un cri de cœur par rapport à la situation malheureuse qui nous concerne tous, à savoir l’occupation de l’île comorienne de Mayotte par la France et l’instauration de son Visa Balladur qui fait des milliers de victimes sur le bras de mer entre Ndzuani et Maore», précise le poète et banquier, Mohamed Badoro Badroudine.


Dans cet ouvrage publié aux éditions Kalamu des Îles, Mohamed Badoro Badroudine n’a pas présenté que les maux qui rongent son pays. Il loue également la beauté de la mer, la nature mais également… sa femme. Celle-là qui l’a incité à publier ce recueil au sein duquel joies et peines se côtoient et semblent faire bon ménage. Murmures d’une mer peut s’avérer être comme une thérapie, «une voie» et «la voix» avec laquelle l’auteur va continuer à faire face aux problèmes.


«Sur la question de l’île comorienne de Mayotte, il y’a plusieurs volets à travers lesquels on peut exprimer notre désarroi, notamment celui de la politique. Moi j’en ai choisi celui de la poésie. J’ai déjà été approché par un metteur en scène pour essayer d’adapter mon recueil au théâtre. Chose que je ne voyais pas venir. Ici, chacun a sa part de responsabilité, du citoyen lambda à l’autorité suprême», devait conclure l’auteur.

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