Trois artistes du Label Twamaya House, Fahid le Bled’Art, Momoboss, Pedro Karim ainsi que leur manager ont vu leurs visas «annulé» alors qu’ils devaient prendre part auconcert de clôture du Salon business des entrepreneurs de la diaspora africaine le 17 juin prochain au Parc Chanot à Marseille, en France. Motif : «il existerait des doutes quant à la volonté de notre équipe de quitter le territoire avant l’expiration du visa». Par ailleurs, le service des visas aurait «signalé que depuis le non-retour du chanteur Ibou Black à l’expiration de son visa, l’ambassade craint que les artistes ne respectent pas la date d’expiration de leur visa», rapporte le Label Twamaya House sur sa page Facebook.C’est surtout le motif de l’annulation qui interroge.
Date couperet
En effet Ibou Black – considéré comme la cause de la décision française – n’est pas le premier à n’avoir pas respecté la date couperet.La liste est longue, mais cela n’a jamais impacté les projets des autres artistes invités à se produire en France.«Nous tenons à rappeler que durant l’année 2022 nos artistes, Dadiposlim, Pedro Karim, Fahid le Bled’Art, Momoboss et leur manager ont eu des prestations en France et ont toujours respecté les dates limites indiquées dans les visas accordés», a tenu à rappeler la boite de Dadiposlim.Pour sa part, le collectif des organisateurs de l’évènement, Komori Business, n’est pas resté indiffèrent suite à la décision de la chancellerie de l’Hexagone, tout comme le Label Watwaniya production qui a affiché son soutien sur sa page Facebook.
«Procédés injustifiables»
Dans son communiqué, Komori Business demande un «recours et une révision de cette décision afin que ces artistes puissent aller à la rencontre de leurs fans et exposer leur art». «Toute l’équipe de Komori Business se joint au label Twamaya House, à tous les artistes comoriens et africains qui subissent ces procédés et jugements non justifiés malgré le comportement exemplaire de ces derniers lors de leurs antécédentes sorties du territoire.Nous demandons expressément à l’ambassade de France aux Comores de revoir sa décision par respect et reconnaissance de nos artistes» écrit, de son côté, le collectif Komori Business qui tient à rappeler que la diaspora comorienne «ne manque pas de talents mais qu’il a tenu à valoriser ces artistes venus de si loin mais tant adulés dans les quatre coins du monde ».
Une affaire à suivre?