Honorée par la présence de l’auteur américain d’origine congolaise, Maha Lee Cassy, venu présenter le recueil d’oeuvres de jeunes poètes et slameurs comoriens qui ont été présentés au Casm en mai dernier, la rentrée littéraire a été lancée officiellement par l’anthropologue et premier directeur général du Centre national de documentation et recherche scientifique (Cndrs), Damir Ben Ali, en présence de plusieurs personnalités venues soutenir l’initiative. Saluant un “événement en faveur de la promotion de la littérature en générale et comorienne en particulier”, le premier président de l’Université des Comores (Udc) a plaidé en faveur de la valorisation des écrits. “De telles manifestations doivent être soutenues et encouragées”, a-t-il estimé.
Pérénniser
A son tour, le président du Casm, Mohamed Abderemane Boinafoumou (Mab Elhad), a souligné “l’importance” que le bureau de son centre accorde à de tels événements qui “contribuent non seulement a défendre la culture comorienne mais aussi à faire connaitre le centre au niveau international”. “L’objet de cette rentrée littéraire est de faire en sorte que le Casm comble un vide en faveur de la littérature et de l’art comoriens”, va-t-il indiqué. Faisant allusion à l’exposition photos “Regard croisée en Océan indien”, la troupe malgache de danses de bouteilles en partenariat avec l’Alliance française de Moroni et l’atelier d’écriture poétique initié par l’écrivain et poète Maha Lee Cassy, le poète Mab Elhad a rappelé qu’il s’agissait de la quatrième fois que l’actuel bureau accueille une manifestation internationale. “Nous pensons renouveler l’expérience, pour une deuxième édition l’année prochaine avec comme objectif de le pérenniser”. Venue assister à l’événement, Echata Ahamada a salué l’initiative. “Etant parente d’élève, cette manifestation m’a permis de découvrir plusieurs ouvrages d’enfants avec les librairies et les éditions présentes”, dira-t-elle regrettant de n’avoir pas pu venir avec ses enfants qui étaient à l’école.
Pour les jeunes
Après l’ouverture, plusieurs autres événements dont des conférences-débats, des échanges sur différents thèmes littéraires, des lectures scéniques, des expositions photos, des spectacles, entre autres, devaient suivre telles que la conférence sur la littérature d’expression comorienne et sur “le dilemme de penser comorien” qui avait était animée par Mab Elhad. Des prestations de mise en espace et de lecture de poésie étaient également programmées à l’American Corner, avec Art de la plume. Ce même samedi, Intissam Dahilou en compagnie de l’écrivain Maha Lee Cassy, a présenté “Les Éditions plus”. Il s’agissait, pour la représentante de cette nouvelle maison d’édition, d’une initiative lancée pour “spécialement”, aider les écrivains comoriens, notamment les jeunes. “Les Editions plus aideront également les écrivains à participer à des salons littéraires internationaux et à faire la promotion des auteurs”, a assuré Maha Lee Cassy qui n’est autre que le directeur général de cette maison d’édition.
Le dimanche matin Mohamed Zeine a effectué la présentation de l’un de ses sketchs. L’auteur de “Renard a volé Monsieur le président” a expliqué aux jeunes l’écriture dramatique. “Il s’agit pour moi d’une occasion d’inciter les jeunes à la lecture. De telles initiatives méritent d’être accompagnées”, a déclaré le dramaturge. Enfin, l’écrivain Aboubacar Ben Saïd Salim, a animé une conférence sur l’écriture du roman.
