Le Centre de création et d’animation culturel (Ccac-Mavuna) en en étroite collaboration avec la direction générale des Arts et de la culture et le bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Est ont organisé, hier, le ResiliArt/Comores, un débat national sur l’impact de la Covid-19 sur le secteur culturel aux Comores. Il vise à renforcer la résilience des artistes et des professionnels de la culture face aux défis posés par la crise sanitaire en cours. ResiliArt est sensé soutenir les artistes en mettant en place un dialogue pour éclairer les Etats membres sur la façon d’élaboration des politiques et des mécanismes financiers pouvant aider les individus et les communautés créatives à surmonter cette crise.

“Un projet de loi relatif au droit d’auteur et aux droits voisins est en cours d’adoption en cette session parlementaire et nous sommes disposés à accompagner les recommandations qui seront issues de ce forum”.
Deux thématiques ont fait l’objet de cette conférence à laquelle a pris part le ministre des Arts et de la Culture, Nourdine Ben Ahmed. A cette occasion, des artistes et des personnalités du monde des arts, parmi lesquels Salim Mze Hamadi, Cheikh Mc, Soumette Ahmed et Malha Mohamed, ont planché sur les contraintes auxquels les artistes sont confrontés suite aux mesures de confinement.

Pour leur part, Youssouf Abdoul-Madjid, Lee-Nossent et Intissam Dahilou, entre autres, ont largement débattu sur les dispositifs qui pourraient être mis en place par les gouvernements, les organisations internationales et le secteur privé pour soutenir les artistes pendant et après la crise. Selon le chanteur Elissa Ben Djoma, qui estime que le secteur artistique comorien ne doit pas tout attendre de l’Etat, il est temps que les artistes comoriens “se prennent en mains et fasse avancer les choses”.

En marge de cette conférence, l’actrice Sitti Thouraya a présenté une prestation sur le confinement. Cette création qui appelle au respect des mesures barrière contre le Covid19, laisse également entrevoir à quel point le confinement constitue un obstacle au développement du secteur de la culture.

“La compagnie Tche-za, constituée de dix salariés, danseurs et administrateurs, se trouve actuellement sans aucun revenu pour assurer ne ce reste que le quotidien de ses membres. 80% de notre revenu annuel est réalisé à l’échelle international ce qui ne pas se faire vu la situation de la crise sanitaire ayant entrainé la fermeture des frontières”, a, révélé le chorégraphe, Salim Mze Hamadi, 

Le mouvement ResiliArt initié par l’Unesco a été réalisé dans plus de soixante-trois pays à travers le monde.

Mahdawi Ben Ali