Le rappeur Abdoulkayoum Aboubacar Saïd Salim alias Youmka Lachnikov a sorti sa deuxième mixtape, Roujoula, dimanche dernier au studio Bertouch record dans la capitale spirituelle marocaine, Fès. Composé de onze titres, Roujoula dégage beaucoup d’énergie dans ses morceaux faits d’un rap engagé et freestyle. Il s’agit d’une invitation dans un monde du rap où chaque titre dégage des punchline qui touchent des thèmes variés. A travers “Roujoula” (bonhomme en arabe local marocain), le rappeur espère prendre résolument pied sur la scène comorienne.
Depuis la sortie, Youmka ne recevrait que des retours très positifs et beaucoup semblent l’avoir découvert à travers ce projet. “Il est bien accueilli, Dieu merci! En trois jours, on a fait presque six mille stream. On est à 5,6K pour le moment. Je suis ému ça fait grand plaisir, c’est vraiment encourageant. Ça donne envie de ne rien lâcher. On vient de loin ! Beaucoup ne pensez pas que je pourrais arriver à ce niveau. Je suis vraiment fier de moi”, s’est réjoui ce rappeur étudiant en Master de logistique et transport.
Faïz Seleman
Dans le morceau “Mdro” (le feu en shikomori), Youmka Lachnikov a vraiment… mis le paquet, passez-moi l’expression, notamment en y invitant en featuring quelques grands noms du moment. On y trouve, ainsi, entre autres le meilleur rappeur au Como’awards 2019, Awax Victorious, Momoboss, Ou2s, Asam et Otopsie. Ce titre fait d’un éventail de styles, apporte plus de paillettes encore à l’album. Mais, le rappeur n’hésite pas à ramener le public vers un rap classique à travers Ngawe Ndapvi.
Dans ce dernier, Youmka Lachnikov a partagé le micro avec Zoubs Mars qu’on a vu à l’Olympia en février au côté du rappeur franco-congolais, Hiro.
Youmka Lachnikov se réjouit de commencer à se frayer un nom dans le quatrième art. A travers le clip, Faïz Seleman en référence à ce joueur phare des Cœlacanthes, le rappeur s’est ouvert un boulevard vers le public comorien qui l’a accueilli avec des millions de vues.
“faute de Label, j’ai rencontré quelques complications au cours de la réalisation de ce projet. C’est avec des moyens très limités que j’ai pu le mettre sur pied. J’ai également galéré dans l’enregistrement. J’ai dû travailler avec un ingénieur qui ne parle pas la même langue que moi”, a conclu le rappeur. C’est prouvé : l’art se fiche pas mal des frontières.
Mahdawi Ben Ali