L’association Moroni accueil en partenariat avec la commune de Kwambani ya Washili et la fondation Mbae Trambwe ont organisé des ateliers de formation en guide touristique sur le site du palais de l’ancien roi-poète. Dans ce projet financé à hauteur de onze mille euros par le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France en Union des Comores (Scac), le site du sultan-poète va être rénové. Un lieu riche d’histoire qui comporte la “Goba la salama” (La porte de la paix), lieu de réconciliation nationale, des tombeaux de membres de la famille royale ainsi que du palais du sultan.
“Il est urgent pour nous de rénover et valoriser le site Mbae Trambwe pour le rendre fonctionnel et ouvert au public. C’est un lieu rempli d’histoire et de culture, un symbole socio-culturel. Il s’agit donc ici de faire la promotion d’un projet de développement local, ayant un impact éducatif, historique, culturel et touristique”, a expliqué la secrétaire générale, Rimlat Aboubacar.Durant ces deux jours de formation instruits par le professeur d’histoire, Farouk Djamil, il était question de connaitre Mbae Trambwe, l’homme, le “politique” et le poète avant de s’imprégner de l’histoire de son site, aujourd’hui classé parmi les patrimoines nationaux par l’Unesco.
Ce projet a été mis en place après le constat alarmant fait par Moroni accueil : “Le site Mbae Trambwe est mal entretenu et peu fonctionnel. Il n’est connu que des habitants du Washili et de rares personnes averties. Il convient, donc, de réhabiliter et de promouvoir ce site qui constitue une réelle richesse dans le patrimoine comorien et un véritable atout touristique pour le pays”, peut-on lire dans un communiqué de presse de Moroni accueil.
Cette formation va, également, permettre aux guides touristiques d’affiner leurs connaissances sur le site et sur le sultan-poète. “La formation s’est déroulée de la plus belle des manière. Elle nous a beaucoup apporté. Parfois, je n’étais pas d’accord avec le formateur car étant de Kwambani, je pensais connaitre Trambwe et croyait plus à l’histoire qui m’a été racontée depuis ma tendre enfance. Mais avec les recherches de Farouk Djamil, j’ai eu d’autres versions très convaincantes”, a précisé Saifillah Ibrahim.
Mahdawi Ben Ali
