L’Agence comorienne de coopération internationale (Acci) a tenu, lundi dernier à son siège, la première édition de «Rendez-vous du monde» sur le thème de «La Culture comme vecteur de coopération».Il a été question de «déterminer la vision de l’Etat» pour le développement de la Culture, les tendances et les aspects de la jeunesse comorienne dans ce domaine, l’activité culturelle identifiée pour aider au développement du tourisme et les orientations du service de Coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France pour soutenir la culture aux Comores. Des problématiques qui en ont soulevé d’autres et ont abouti à des plans de sorties.
Le paneliste Dr Bourhane Abderemane, représentant de la direction générale de la Culture a rappelé, à cette occasion, les nombreuses conventions ratifiées par les Comores et les lois sur le patrimoine et la culture, jusqu’ici, inappliquées. Un discours qui a amené les artistes à hausser le ton.C’est ainsi que le paneliste Salim Mze Hamadi alias Seush a déclaré que «l’Etat manque toujours de véritable politique culturelle» avant que le photographe, Ali Ahmed, n’estime que les artistes «ne sont pas assez entendus et manquent de tout notamment d’un espace dans lequel ils peuvent s’exprimer».
«La directrice des arts et de la Culture, Wahida Hassani, nous recrache toujours le même discours comme quoi la Culture n’a pas de budget alloué à son fonctionnement. Les artistes sont livrés à eux-mêmes et on n’oublie que nous sommes revenus au pays pour l’aider à se développer. On a eu pas mal d’opportunités pour une meilleur vie ailleurs mais nous avons choisi de rester car personne ne le changera à notre place», a lancé, pour sa part, le plasticien Zainou El Abidine dit Picasso.
Face aux nombreux représentants des ambassades en Union des Comores et du système des nations Unies, le directeur du Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) Dr Toiwilou Mze, a soutenu qu’il était temps de s’approprier et de bénéficier des nombreuses conventions internationales ratifiées par les Comores.
«L’Etat doit mettre en place les instruments nécessaires pour aider à développer la culture. Nous avons des artistes talentueux qui, sans moyens, arrivent à faire parler d’eux à l’internationale. Des véritables ambassadeurs qui nous représentent dans le bon sens. Je trouve qu’il est temps d’identifier un domaine culturel, de se l’approprier et l’aider à se développer. Pourquoi pas la danse? A ce propos, ce qu’a réalisé la compagnie de danse Tche-za est un exemple à suivre», a proposé le président de l’Union des chambres de commerce, Chamsoudine Ahmed.