Salam c’est une chanteuse à voix, elle a une technique digne des grands noms de la chanson, américaine notamment. Elle a aussi le charisme et le sourire, elle sait occuper l’espace, transmettre des émotions. Elle a tout! Ça fait plaisir de la voir et de l’entendre !», est convaincu le patron du Label Watwaniya Production, le rappeur et juré à cette troisième édition, Cheihk Mc, dont le talent de Salam, durant le télé-crochet Nyora, semble avoir entièrement conquis.
Après cette victoire à Nyora, une carrière de chanteuse semble tendre les bras à la jeune artiste de 24 ans.
Bien qu’elle ne soit réellement entrée dans le monde de la musique qu’à l’occasion du concours Nyora – qui est en train de s’imposer comme étant le plus grand concours comorien de la chanson – la native de Shezani dans le nord de Ngazidja avait eu une première expérience pendant le concours Udjuzi (= talent) du service publique de la radio et de la télévision, l’Ortc. Elle avait, alors, abandonné en tout début de compétions pour des raisons personnelles.
Toutefois, celle qui dit être influencée par de grands noms de la musique comorienne et d’ailleurs tels que Dadiposlim, Zainaba Ahmed, Beyoncé et Sam Smith, entre autres, est une mélomane née. Après avoir perdu sa mère à juste 7 ans, elle a fait de la musique une thérapie pour panser ses plaies et oublier cette grosse souffrance : «En grandissant, j’ai commencé à être attirée par la musique mélancolique. C’était comme si on chantait juste pour moi et pour décrire ma vie».
Pour cette troisième édition du concours Nyora, Salam a gagné plus que les 5 millions de francs du premier prix. Elle va pouvoir compter sur Tartib et Comores Telecom pour se faire connaitre un peu plus avec la sortie d’un Ep titres et le tournage de deux clips. «Après la victoire au Nyora, je compte aller le plus loin possible. Certes, mon parcours a commencé avec Nyora, mais je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin», aime-t-elle, désormais, à marteler.
On ne peut que lui souhaiter «Bonne route!».
Mahdawi b. Ali