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Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel : Une dizaine de recommandations formulées en vue de la mise en œuvre

Sauvegarde du patrimoine culturel immatériel : Une dizaine de recommandations formulées en vue de la mise en œuvre

Culture | -   Dayar Salim Darkaoui

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Le projet est financé par l’Autorité d’Abu Dhabi pour le tourisme et la culture (Adtca), à plus de 100 millions de francs comoriens. Il doit, au total, durer 36 mois. L’atelier s’est achevé par une série de questions réponses pour consolider les acquis, suivie d’une remise de certificats aux participants, parmi lesquels le directeur du Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) à Mwali.

 

Ouverte lundi 25 juin dernier, au Golden Tulip hôtel, par le ministre chargé des Arts et de la Culture, Salime Mahamoud, l’atelier de mise en œuvre du «Projet de renforcement des capacités aux Comores pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (Pci) pour le développement durable», a été clôturé vendredi 29 juin.


La formation portait sur la sensibilisation, l’identification et inventaire du Pci, l’implication des communautés concernées, le Pci et le développement, la sauvegarde, les politiques et institutions, les candidatures au Pci et, enfin, la coopération et assistance internationales. Elle a été assurée par Mohamed Badjeu, expert mandaté par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), avec l’assistance technique de la conseillère régionale de la culture au bureau de l’Unesco pour l’Afrique de l’est, Karalyn Monteil. Au terme de cinq jours d’»échanges mûris et instructifs», les différents participants ont formulé un ensemble de recommandations en vue de la mise en œuvre de ce projet qui porte sur la Convention 2003 de l’Unesco pour la protection du patrimoine culturel immatériel, ratifié en 2013 par l’État comorien. Ladite Convention regroupe 197 États.


Parmi les recommandations formulées, la mise en place d’un comité national chargé de la mise en œuvre de la Convention 2003 de l’Unesco lequel va être relayé par des commissions insulaires, la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel relatif aux Pci, la prévision d’un budget financier pour le lancement d’une campagne d’identification du Pci, mais également le renforcement des lignes budgétaires pour la recherche sur la culture, le renforcement des capacités opérationnelles des institutions de la recherche, la réhabilitation ou la construction et l’équipement de locaux pour abriter les services publics en charge du Pci. Les recommandations prendront, en outre, en compte le renforcement de la coopération bi et multilatérale en matière de Pci et le renforcement des capacités en matière de réalisation de plan de sauvegarde.


Le projet est financé par l’Autorité d’Abu Dhabi pour le tourisme et la culture (Adtca), à plus de 100 millions de francs comoriens. Il doit, au total, durer 36 mois. L’atelier s’est achevé par une série de questions réponses pour consolider les acquis, suivie d’une remise de certificats aux participants, parmi lesquels le directeur du Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) à Mwali, Salim Djabir, qui s’est chargé du mot de remerciement. «C’est pour nous une opportunité pour acquérir plus de compétences, de concepts et aussi de documentations pour comprendre les activités de sauvegarde du Pci», s’est-il réjoui. Le Commissaire national à la culture, à la Jeunesse et aux sports, Soibaha Abdallah, clôturant l’atelier, a appelé à «ne pas ranger les connaissances acquises mais de les utiliser à bon escient». «La culture comorienne entame une nouvelle ère, celle de la reconnaissance, de la revitalisation et des actes concrets», dit-il, sollicitant l’implication «car il s’agit d’un domaine de la souveraineté nationale».


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