Les quatre titres présentés se complètent. «Maltraitée» dans les trois premiers, la femme allait prendre sa revanche dans le dernier.
La chanteuse Malha a animé un show case vendredi 8 décembre au New Select à Moroni. Elle y a proposé quatre titres sur son passé, son présent et son futur dans la musique. Cela avec pour unique fil conducteur, la femme. Cette femme «victime de préjugée», violée, maltraité et «trahie». L’auteure de Wako en featuring avec Zily, a ouvert le bal avec Enda, sur une femme qui, après avoir été maltraitée, a décidé de prendre son courage à deux mains et de mettre son homme dehors. Avec l’accompagnement acoustique de Ben, à la guitare, et Tchatcha Man à la percussion, les paroles de Malha étaient devenues plus émouvantes encore.
«Karadhi ba ntsinaushinda, Tsilemewa. Enda, Ntsuhuyenga sha eroho ilenbeleya hotsolila. Ematsozi nayasisa yazimi zenyandzo, Furaha yinitralia / (…) hata tsandza nidjiuwe (…) Ntsu amini, endzia nadunga sha kayiri wende ubalie emihima», déclare-t-elle dans cette œuvre qui a marqué ses tout débuts dans la musique.
Le deuxième morceau de la soirée s’étendait sur combien la femme comorienne «était victime de préjugées», cela peu importe son statut social et ses efforts pour rendre le monde meilleur. Ce titre qui va faire partie de son prochain projet, Elle, attendu début 2024 : «Elle est mariée depuis longtemps mais ne met pas au monde, elle travaille au ministère? synonyme de droit de canapé, elle est grosse, elle est mince. La femme est toujours jugée. Il faut que cela cesse! Chacun doit pouvoir vivre sa vie comme bon lui semble». (…)», revendique-t-elle.
Prise du pouvoir
Les quatre titres présentés se complètent. En effet, «maltraitée, victime de préjugées et trahie» dans les trois premiers, elle allait prendre le pouvoir dans le dernier, Wako, en featuring avec Zily. Ici, Malha martèlera que la femme «c’est une reine», que c’est elle «qui a fait le monde» et que le monde «tourne autour d’elle». Pas moins!
Après la prestation, le clip de titre a été projeté en avant-première de sa sortie officielle. On y a vu trôner danses et habits traditionnelles mis en valeur par la troupe de danse Wenyi Ngazi, mais aussi une touche de modernité avec la compagnie, Afro Comoco.
Le public a quitté les lieux avec l’impression que ce clip allait avoir tout pour plaire.
C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.Cet événement placé sous le thème, "Tous unis, ne détournez pas le regard, brisez le silence, agissez", a été initié par l'agence Inadcom qui a choisi d'associer la chanteuse Malha et la militante maoraise Yasmina Ayouni.
