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Sites naturels et historique des Comores I Ces mines d’or inexploitées

Sites naturels et historique des Comores I Ces mines d’or inexploitées

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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On pourrait sauver le patrimoine naturel, matériel et immatériel et en faire un puissant levierdu développement touristique. Malheureusement…

 

Alors que les Comores regorgent de plusieurs sites naturels et historiques, aucun n’est jusqu’ici mise en valeur pour faire de ces îles ce «paradis terrestre», comme les pouvoirs publiques aiment à chanter… sans rien faire pour le concrétiser. Au niveau de l’ensemble des îles, le constat est le même : ces sites sont abandonnés à leur triste sort.


Pendant ce temps, les nombreux curieux de la nature se disent comblés, à Mwali, par ses paysages plutôt fascinants. Selon nombre d’entre eux, la localité de Nyimashiwa peut, à elle seule, faire des Comores une destination touriste de rêve. Il est vrai que l’endroit regorge d’ilots à perte de vue, des plages plus étendues les unes que les autres, des mangroves, de paillotes bien construites. Neuf ilots qui ont, chacun, une histoire et ses raisons qui incitent les touristes à s’y aventurer.

Des ilots à perte de vue

Le plus grand d’entre eux, connu sous le nom de Shisiwa sha wenefu (îlot des lépreux), a été longtemps le lieu d’accueil de personnes atteintes de la lèpre à un moment où il est était difficile de trouver un remède à cette maladie. Il y a aussi le Shisiwa Boinali qui a été dédié à l’élevage, le Shisiwa Madi Bacar ou encore le Shisiwa Kandzoni.


Comme Nyimashuwa, le village d’Itsamia est une destination touristique à mettre en valeur avec, là aussi, ses ilots, mais aussi ses tortues qui viennent, chaque soir, pondre sur le sable blanc, ses paillottes et, plus magnifique encore, le lac Buduni, aujourd’hui classé patrimoine mondial de l’Unesco. Cet ancien cratère volcanique, devenu un lac aux eaux dans lesquelles aucun poisson ne peut y vivre et où vivent des animaux endémiques.

Et pourtant

Malgré cela, aucune véritable politique d’attraction des touristes n’est mise en place dans cette île paradisiaque.
Même constat au niveau de Ngazidja et de Ndzuani. Ici, palais, rempares et autres monuments historiques sont abandonnés à leur sort et tombent brique par brique sans que cela n’émeuve personne.


Pendant ce temps, les pouvoirs publics cherchent à construire de grands hôtels… sans jamais y parvenir. Ne peut-on pas sauver le patrimoine matériel et immatériel du pays et en faire un levier pour le développement touristique?«Il y a d’énormes possibilités de développer le tourisme durable aux Comores avec leur riche patrimoine naturel et culturel.

L’Unesco est confiant et estiment que Comores disposent des atouts pour développer le tourisme dans le respect des orientations de la Convention du patrimoine mondial de l’Unesco», avait rappelé la spécialiste du programme culture du bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’est, Karalyn Monteil à l’occasion d’un atelier sur le renforcement des capacités aux Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs).


Malheureusement, ce potentiel du patrimoine naturel et culturel reconnu par tous a bien du mal à apporter sa contribution à la balance commerciale du pays.
Et pour cause: nul ne s’en souci.

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