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Sitti Thourayat Daoud en résidence à La Réunion I Une expérience où le théâtre et le cinéma se rencontrent

Sitti Thourayat Daoud en résidence à La Réunion I Une expérience où le théâtre et le cinéma se rencontrent

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

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Entre les murs de Saint-Denis, la comédienne a donné vie aux premiers battements de la création «Choko-là»

 

La comédienne, Sitti Thourayat Daoud, a mené, du 5 au 15 novembre dernier à La Réunion, une résidence artistique de création du projet intitulé «Choko-là». Une œuvre hybride mêlant théâtre et cinéma. Sur place, à Saint-Denis, elle a été accueillie par l’Association «Mondes du Cinéma», et travaillé pendant plusieurs jours, en collaboration avec l’artiste vidéaste et critique de cinéma, Mounir Allaoui, en partenariat avec plusieurs structures culturelles réunionnaises, dont l’Université de La Réunion, le Théâtre Vladimir Canter, le Château Morange et Ciné Campus.


La création «Choko-là» explore la question du goût, du handicap et de violences faites aux femmes, à travers une écriture mêlant poésie, philosophie, et corps en action. «La résidence a démarré dans une belle énergie. Nous avons pu réaliser l’ensemble des objectifs prévus : recherches et écriture dramaturgique, essais, répétitions et la réalisation de la maquette du film qui constituait l’objectif principal», a expliqué sitti thourayat Daoud. Une lecture scénique dans laquelle avaient participé des étudiants comoriens et réunionnais de l’université de la Réunion et une restitution publique ont marqué les derniers jours de la résidence, révélant les premières pulsations de «Choko-là».

Vers une restitution publique et des représentations

De retour aux Comores, l’élan créatif ne s’est pas arrêté à l’aéroport. Avec son collaborateur, Sitti Thourayat Daoud poursuit le travail à distance en affinant la dramaturgie, resserrant les choix, approfondissant ce dispositif hybride qui permettra à «Choko-là» d’exister sous deux formes. Une forme scénique, pensée pour la scène et l’incarnation, et une forme cinématographique, conçue comme un prolongement visuel et sensoriel du texte. «Avec mon collaborateur nous continuons à travailler à distance pour approfondir la dramaturgie, resserrer les choix artistiques et affiner le dispositif hybride de la création.

Nous estimons que Choko-là sera prêt en mi 2026, et souhaitons organiser une restitution publique et des représentations aux Comores afin de partager ce travail avec le public local», a révélé la comédienne. Cette mobilité a été soutenue par la Commission de l’Océan indien (Coi), à travers son programme «AléVini», Fonds d’aide à la mobilité régionale (Cycle IV), financé par l’Agence française de développement (Afd).

Le programme de mobilité AléVini, mis en œuvre par la Coi, accompagne les artistes, les chercheurs et les professionnels de la Culture des îles de l’Océan indien dans leurs déplacements, favorisant, ainsi, les échanges, la co-création et la circulation des œuvres. Il soutient, chaque année, de nombreux porteurs de projets venant des Comores, de Madagascar, de Maurice, de la Réunion et des Seychelles. Il contribue à renforcer la coopération culturelle régionale et à valoriser les talents dans l’Océan indien.

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